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15 des 118 Belges confinés dans un hôtel à Tenerife de retour en Belgique cet après-midi: ils ne seront pas mis en quarantaine

Dix des 15 touristes belges qui ont reçu l'autorisation jeudi soir de quitter l'hôtel de Tenerife où ils étaient confinés depuis mardi ont finalement quitté les lieux vendredi matin, indique leur tour-opérateur TUI. Les cinq personnes restantes voyageaient avec d'autres compagnies.

Il s'agit de touristes arrivés à l'hôtel après le 24 février - soit après le départ des premiers clients infectés - et ne présentant aucun symptôme du coronavirus. TUI est attelé à l'organisation de leur retour.

Le tour-opérateur souligne néanmoins que certains ne voudront pas forcément revenir tout de suite en Belgique: "peut-être voudront-ils aller dans un autre hôtel pour profiter de quelques jours de vacances de plus".

Pas de mise en quarantaine à leur retour

Les Belges qui étaient confinés dans un hôtel de Tenerife ne doivent pas prendre de mesure particulière à leur retour, a expliqué vendredi l'Agence flamande de la santé. "Les autorités espagnoles nous ont affirmé que ces personnes n'ont eu aucun contact avec des patients potentiellement infectés", déclare Joris Moonens, de l'Agence flamande de la santé. "Ils ne doivent donc pas être placés en quarantaine à leur arrivée. Il suffit qu'ils soient vigilants par rapport au très faible risque de tomber malades. Ils doivent rester attentifs à la fièvre, à la toux ou aux problèmes respiratoires", ajoute-t-elle.

L'agence envoie une personne à l'aéroport pour s'occuper des passagers. Les voyageurs qui reviennent d'autres pays ne doivent pas non plus prendre de mesures particulières pour l'instant. Les personnes qui rentrent d'Italie ne sont tenues de se signaler nulle part, mais doivent rester attentives aux symptômes de la maladie.

Des Allemands demandent leur évacuation

La situation à l'hôtel de Tenerife, qui est en quarantaine en raison d'infections au coronavirus, se détériore. "En termes d'approvisionnement et de conditions d'hygiène, la situation sur place est dramatique", peut-on lire jeudi dans une lettre adressée par des vacanciers allemands à leur ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas. Au total, 103 Belges sont donc toujours sur place. D'après le ministre des Affaires Étrangères Philippe Goffin, il leur faudra prendre leur mal en patience. "On est bien conscient que ce n'est pas une situation très agréable pour nos ressortissants pour le moment. Je dirais que c'est un mal nécessaire. Une quarantaine est prévue par les autorités espagnoles jusqu'au 9 mars pour l'instant."

Une situation éprouvante pour certains vacanciers, comme en témoigne Dany, une ressortissante belge confinée dans l'hôtel. "J'entends bien des gens dans l'hôtel qui sont agacés, qui crient un peu. On sent qu'il y a cet agacement. Il y aussi une psychose parce qu'on voit les gens avec les masques. On se dit: est-ce qu'il l'a ? Est-ce qu'il ne l'a pas ? Personne n'est à l'abri et si ça doit arriver, ça arrivera."

Ressources médicales limitées

Les autorités espagnoles semblent incapables de faire face à la situation compte tenu des ressources médicales limitées sur l'île des Canaries. "En raison du manque de protection contre les infections que nous constatons malheureusement ici, une évacuation rapide vers l'Allemagne est nécessaire", indique la lettre. Mardi, un touriste du nord de l'Italie a été testé positif au virus Covid-19 à l'hôtel.

Sa compagne et deux autres Italiens ont également été infectés. Ils sont traités à l'hôpital. Après qu'un millier de touristes, dont des Belges, aient dû rester dans leur chambre pendant deux jours, ils ont été autorisés à se déplacer à nouveau dans l'hôtel et à utiliser la piscine ce jeudi. La direction de l'hôtel a également indiqué la fin des tests sur les clients et les membres du personnel de l'hôtel. Un vacancier allemand a déclaré que de nombreux touristes craignent que de nouveaux cas soient découverts et que la quarantaine puisse durer très longtemps. "Les conditions d'hygiène sont un désastre. C'est un risque énorme pour tout le monde ici", a déclaré Lars Winkler. "De plus, personne ne nous informe sur la suite des évènements."

Selon un porte-parole du gouvernement à Madrid, les différents consulats sont consultés au sujet d'un potentiel retour de l'intégralité des vacanciers étrangers. Ces derniers pourront rentrer chez eux s'ils ne présentent aucun symptôme de maladie et si leur pays d'origine dispose de ressources de contrôle suffisantes pour évaluer leur état de santé.

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