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L'art martial indonésien pencak silat fait son entrée au patrimoine de l'Unesco

La séance d'entraînement de pencak silat, un art martial indonésien, d'Anwar bin Sholeh ce week-end avait une résonance particulière alors que cette pratique vient d'être inscrite au patrimoine immatériel de l'Unesco.

"C'est un honneur de voir le pencak silat reconnu de façon internationale", s’enorgueillit l'homme de 38 ans qui s'entraîne depuis l'école primaire. Et "cela va nous motiver pour préserver nos traditions et notre culture".

Selon une légende, cet art martial a été créé par une femme qui a observé une bataille entre un tigre et un faucon géant, et a ensuite reproduit leurs techniques pour se débarrasser d'un groupe d'hommes saouls.

On trouve des traces de cet art martial dès le 6ème siècle dans l'archipel. Mais le pencak silat recouvre des centaines de traditions de sports de combats traditionnels en Asie du Sud-Est à base d'armes diverses, comme des couteaux, des faucilles et des machettes.

Il a fait une percée au cinéma dernièrement après avoir été utilisé dans des scènes des films de la série Star Wars et John Wicks.

"Je suis content que le pencak silat ne soit pas seulement reconnu à Hollywood", note un autre adepte, Rian Irawan bin Maswan Hasan.

"C'est un art martial unique parce que cela ne sert pas seulement pour l'auto-défense et préserver sa santé, mais il promeut aussi la solidarité et la fraternité entre ses membres", relève-t-il.

L'inscription à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'Unesco a été décidée au cours d'une réunion à Bogota la semaine dernière.

"En plus de sa dimension sportive, la tradition du pencak silat comprend aussi des aspects mental et spirituel, d’autodéfense et artistique", souligne l'agence de l'Onu pour l’éducation, la science et la culture.

"Les mouvements et les styles de pencak silat sont fortement influencés par divers éléments artistiques, reposant sur une unité entre le corps et le mouvement, en adéquation avec l’accompagnement musical", ajoute l'Unesco.

Cet art martial figurait en bonne place aux jeux Asiatiques organisés l'an dernier par l'Indonésie qui a décroché la médaille d'or dans cette discipline.

L'Unesco a aussi inscrit sur sa liste le pendant malais de cette pratique, le silat, "un art martial d’autodéfense et de survie enraciné dans l’archipel de la Malaisie".

Le pencak silat traditionnel recouvre une grande variété de styles qui peuvent être différents de sa version pratiquée en compétition.

"De nombreux pratiquants des traditions basées sur le silat ne pourraient pas participer à ces compétitions puisque les normes sont différentes", explique Rian Irawan bin Maswan Hasan.

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