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La Belgique défend un multilatéralisme renouvelé à l'OCDE

(Belga) Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a rappelé mercredi à Paris, à l'occasion de la réunion annuelle de l'OCDE, l'engagement de la Belgique en faveur du multilatéralisme, alors que les Etats-Unis de Trump semblent céder au protectionnisme, faisant craindre l'éclatement d'une guerre commerciale.

Deux visions se sont clairement affrontées mercredi à Paris, lors de la réunion ministérielle de l'Organisation de coopération et développement économiques (OCDE). Celle des Européens, le président français Emmanuel Macron en tête, défendant les vertus d'un "multilatéralisme fort" et dénonçant les risques du repli sur soi. Et celle des Etats-Unis, résumée par le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross. "Nous n'aimons pas les débats infinis et les palabres. Le multilatéralisme prend du temps alors que nous sommes habités d'un sentiment d'urgence", a-t-il expliqué, rappelant le déséquilibre qui affecte les Etats-Unis dans leurs relations commerciales avec "de nombreux partenaires". Le président Donald Trump, qui a engagé son pays dans des bras de fer commerciaux avec la Chine et l'Union européenne, doit annoncer pour le 1er juin s'il renouvelle les exemptions jusqu'ici accordées à l'UE sur les taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium. D'aucuns craignent que cette exemption ne soit pas prolongée. Dans ce cas, les Européens se sont dit prêts à riposter. La Belgique, a rappelé mercredi Didier Reynders, défend le multilatéralisme et croit en l'utilité d'organisations internationales comme l'OCDE. Cela n'empêche pas notre pays d'être d'accord avec la nécessité de certaines réformes, au niveau de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) notamment, et de prôner un multilatéralisme tenant davantage compte de certains enjeux actuels comme la lutte contre les changements climatiques, le développement durable, les droits sociaux, la numérisation... "Les acquis en matière de paix, de démocratie et de développement sont dus pour une bonne part au multilatéralisme et à l'ouverture des frontières. Mais cela n'est plus suffisant. Il faut renouveler, améliorer le multilatéralisme mais pas le remettre en cause en tant que tel, sinon on tombe dans des systèmes unilatéraux qui risquent de conduire à des conflits", estime Didier Reyders, qui a profité de sa venue à Paris pour s'entretenir en tête à tête avec le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria. Le ministre belge en a également profité pour suggérer l'idée d'une meilleure coordination des actions de différentes organisations internationales, par exemple entre l'OMC et l'OCDE ou entre l'OMC et l'Organisation internationale du travail (OIT). (Belga)

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