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Menacée par des agents rwandais, une journaliste canadienne a bénéficié de la protection de la Sûreté de l'Etat en Belgique

Une journaliste Canadienne a bénéficié de la protection de la Sûreté de l'Etat en Belgique. Les services secrets craignaient que des mercenaires Rwandais ne s'en prennent à elle chez nous. En cause: ses enquêtes un peu trop fouillées sur le Rwanda et rôle de l'actuel président dans le génocide de 94. La journaliste témoignait dans notre journal de 19H.

Le président du Rwanda, Paul kagamé essayerait-il de faire abattre ses opposants sur notre territoire? Une journaliste canadienne soupçonne la présence d'escadrons de la mort en Belgique, des agents rwandais qui pourraient déjà avoir fait des victimes.

En direct d'une localisation inconnue, Judi Rever était dans notre journal de 19H. Elle évoquait ces victimes présumées: "Il y a déjà eu deux morts dans votre pays dont on n'a pas trouvé les auteurs. On a pas vraiment enquêté mais le FPR, le régime rwandais est soupçonné d'avoir tué ces deux personnes".

Détails de sa protection

Judi Rever travaille pour le quotidien canadien "The Globe and Mail". Pour avoir écrit un article dans lequel elle détaille comment le gouvernement rwandais serait parvenu à exécuter des dissidents du régime, la journaliste s'est retrouvée menacée, si bien que lors de sa dernière visite en Belgique, elle a été placée sous haute protection. Ce document de la sécurité de l'Etat détaille le dispositif: "Votre protection sera composée de deux agents et d'une voiture blindée. Un des officiers vous accompagnera partout où vous irez", stipule-t-il.

Et Judi Rever de détailler ces précautions: "Il y avait un garde du corps qui avait pris une chambre à côté de la mienne. Ce garde du corps surveillait, regardait, inspectait ma chambre tous les soirs pour voir s'il y avait quelque chose. C'était vraiment sérieux, il y avait un risque sévère contre moi."

Les autorités belges lui auraient signalée que l'ambassade du Rwanda en Belgique constituait une menace pour sa sécurité. Ce soir, la sûreté de l'Etat ne fait aucun commentaire. Malgré le danger, Judi Rever poursuit ses enquêtes. Elle accuse notamment le président Kagamé d'avoir ordonné le massacre de milliers de civils hutus en 1994

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