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Viols d'enfants en Inde: la Cour suprême veut une justice accélérée

La Cour suprême d'Inde a réitéré mardi la nécessité d'une procédure accélérée et le recours à des tribunaux spéciaux pour les viols d'enfants, à l'heure où une affaire retentissante secoue ce pays d'Asie du Sud.

Les autorités indiennes sont confrontées à une intense pression suite au viol et meurtre d'une fillette musulmane de huit ans attribué à des villageois hindous dans la région de Jammu (nord), un fait divers qui a déclenché un profond débat de société en Inde.

Sous le feu des critiques, notamment en raison du soutien de certains de ses partisans aux accusés, le gouvernement nationaliste hindou a le mois dernier rendu passible de peine de mort les viols d'enfants de moins de 12 ans.

Dans une décision mardi, la Cour suprême du pays a enjoint les magistrats à ne pas ajourner inutilement les procès de viols d'enfants, alors que le système judiciaire indien est d'une lenteur notoire. Des dossiers peuvent prendre des années, voire des décennies, pour être jugés en raison de la saturation des tribunaux.

La plus haute instance judiciaire de la nation a également appelé la justice à examiner ces affaires dans des délais raccourcis et incité la police à monter des unités spéciales pour de telles enquêtes. De telles dispositions existent déjà mais ne sont pas nécessairement suivies d'effet.

"Les hautes cours doivent faire des efforts pour assurer une justice favorable à l'enfant", a déclaré la Cour suprême.

Environ 11.000 viols de mineurs ont été signalés en 2015 en Inde, selon des statistiques gouvernementales.

Les observateurs estiment cependant que les chiffres officiels de viols ne sont que la partie émergée de l'iceberg en raison de la forte culture du silence qui prévaut sur ce sujet dans la société indienne.

En Inde, les procès pour viols aboutissent à des condamnations dans un quart des cas.

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