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La commune d'Erquelinnes aimerait fusionner avec Merbes-le-Château: voici pourquoi

Depuis plusieurs années, la Région wallonne encourage les petites communes à fusionner. Cela permet de réduire les coûts et les frais de fonctionnement. Mais dans les faits, les communes wallonnes sont assez réticentes à l'idée. Ce qui n'est pas le cas en Flandre. Illustration à Erquelinnes qui aimerait se jumeler avec sa voisine Merbes-le-Château.

L'idée est défendue par le bourgmestre de la commune d'Erquelinnes à la frontière française. Un rapprochement, une fusion avec les voisins de Merbes-le-Château. Et pour le bourgmestre, pas question de passage en force. David Lavaux, le bourgmestre d'Erquelinnes est au micro du RTL INFO : "Je n'aime pas beaucoup le nom fusion. Je préfère "union", "mariage". Et puis le mariage est précédé par de longues fiançailles. Il faut prendre le temps de se connaître, de s'apprécier."

En ce qui concerne le nom, le bourgmestre précise: "Ça ferait l'objet de discussions. Il n'y a pas de souci avec ça.

Concrètement, l'idée serait d'unir les communes d'Erquelinnes (10.000 habitants) et Merbes-le-Château (4.500 personnes). Un lien nouveau, une fusion des forces à l'heure où les budgets des communes sont souvent dans le rouge. "Il y a vraiment moyen d'avoir une bonne synergie pour pouvoir se partager des choses ensemble et ne pas devoir investir chacun de son côté. Ca vaut pour les services techniques, ça vaut pour les services sociaux, ça vaut pour plein d'autres choses, une bibliothèque, etc."

Merbes-le-Château plutôt contre 

D'ici quelques jours, la proposition de fusion sera présentée au conseil communal d'Erquelinnes. Merbes-le-Château sera alors prévenue. Philippe Lejeune, bourgmestre de l'entité, réagit : "Nous sommes amis avec Erquelinnes, mais nos identités différentes doivent être respectées. Je suis plutôt contre." En région wallonne, depuis 2019, un programme encourage ce genre de fusion. En Flandre, c'est le cas depuis 2016. Sur cette carte (ci-dessous) les demandes officielles :

La faute à la crise sanitaire sans doute, mais pas seulement. La Flandre serait plus sensible à la réalité économique.

Pierre Vercauteren, politologue : "On peut considérer effectivement, ça c'est aussi une hypothèse, qu'il y a un certain pragmatisme qui domine davantage dans les discussions et dans les négociations du côté flamand tandis que du côté francophone, on est peut-être davantage attachés à la communauté que représente chaque commune par rapport aux enjeux pragmatiques."

La Flandre prévoit à terme de passer de 300 à 100 communes d' ici deux 2030. En région wallonne, une prime de 500 euros par habitant est prévue lors de telle fusion.

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