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Le parc Legoland s'installe officiellement sur l'ancien site de Caterpillar à Gosselies

Un parc d'attractions Legoland devrait bien ouvrir à l'horizon du printemps 2027 sur l'ancien site industriel de Caterpillar à Charleroi. Un protocole d'accord non contraignant (Head of Terms) a en effet été signé mardi par le groupe Merlin Entertainments, la Région wallonne et l'Etat fédéral afin d'approfondir la collaboration entre ces différentes parties en ce sens.

Un investissement colossal

Plus de 1.000 emplois, dont 800 directs et la plupart au profil infra-qualifié, seront créés dès le premier jour d'exploitation du parc, dont le projet, de par sa nature, comporte peu de risques d'une délocalisation. L'investissement est estimé à entre 370 et 400 millions d'euros, alors que le budget initial avoisinait plutôt les 300 millions d'euros. Cela en ferait le 2e plus gros investissement de ces dix dernières années en Région wallonne après Google à Mons. Ce montant sera réparti entre les différents partenaires, avec une part pour la Wallonie avoisinant les 100 millions d'euros nets, en fonction des analyses budgétaires en cours. Des partenaires bancaires prendront entre 75 et 100 millions d'euros à leur compte.

JC - Une réplique de lieux belges mythiques en Lego a été montée pour l'occasion

A noter, en outre, que de 10 à 15 millions d'euros additionnels seront investis chaque année dans le parc. Une telle implantation viendrait renforcer l'écosystème touristique de l'Europe continentale en général et de la Wallonie en particulier, ont souligné les parties prenantes mardi matin lors d'une conférence de presse de présentation au Lego Discovery Centre de Docks Bruxsel.

Une région attractive

Les clients visés sont en effet surtout ceux provenant de Wallonie, du Benelux et du nord de la France mais aussi ceux plus éloignés et plus enclins à séjourner quelques jours sur le territoire belge. Une région du continent dans laquelle Merlin Entertainments cherchait à s'implanter depuis plusieurs années et qui a été identifiée comme marché viable pour ce qui serait le 4e parc Legoland en Europe. Les études techniques et de marché réalisées ont d'ailleurs montré tout le potentiel d'une localisation sur l'ancien site industriel de Caterpillar, où travaillaient 2.200 personnes et que la Région wallonne avait racheté au groupe américain pour 1 euro symbolique.

Le site est situé au centre d'une zone densément peuplée et à proximité d'autoroutes, de gares et d'un aéroport. "La forte appétence pour la marque Lego laisse entrevoir la perspective d'un vivier de 21 millions de visiteurs potentiels localisés à moins de deux heures de route du site", appuient les différents partenaires.  Un tel parc attire généralement entre 1,5 et 2 millions de visiteurs par an et les projections montrent que ce chiffre pourrait également être obtenu à Charleroi, où l'on espère un chiffre d'affaires "très significatif" de 120 millions d'euros dès le lancement des opérations. 

Le Legoland et ses infrastructures couvriront dans un premier temps une surface de 70 ha, tandis qu'une réserve foncière de 20 ha pourrait permettre de futures extensions et évolutions. Il comptera plusieurs zones thématiques ainsi que des logements (hôtels et cottages, entre autres). Dans le contexte économique actuel, en cas d'explosion des coûts, une option de sortie est cependant prévue dans l'accord signé mardi par le groupe Merlin Entertainments, la Sogepa (bras financier de la Région wallonne), la Société fédérale de participations et d'investissement (SFPI - bras financier de l'Etat fédéral) et la Soresic, la Société de reconversion des sites industriels de Charleroi. Le coût d'investissement va ainsi d'abord faire l'objet d'études plus approfondies dans les semaines et mois à venir afin de rester acceptable pour chacune des parties prenantes, ce qui vaut aussi pour les coûts de décontamination et d'assainissement du site de Caterpillar.

JC

La Soresic, actuelle propriétaire du terrain, sera en charge de la transformation des lieux pour permettre la construction du parc, dont s'occupera Merlin Entertainments en mettant en avant la mobilisation de prestataires belges, la verdurisation du site, la durabilité des matériaux utilisés et une production d'énergie verte. Le toit du parking, grand de 10 ha, sera par exemple recouvert de panneaux photovoltaïques. Le site sera acquis par une co-entreprise, à 50%, entre le groupe de loisirs d'une part et la Sogepa et la SFPI, d'autre part.

Le premier accord de partenariat signé ce mardi définit les grandes lignes de la collaboration future sur ce projet majeur pour la Région wallonne, dont les prémisses remontent à 2019. Une décision finale est attendue pour la fin 2022 avec l'objectif, donc, d'une ouverture du parc en 2027. Avec 10 parcs Legoland actuellement et trois autres en construction en Chine, Merlin est le leader européen dans les parcs d'attractions, le deuxième après Disney dans le monde. Il possède un total de 140 parcs de loisirs dans le monde dans 25 pays et compte également des marques comme Sea Life ou Madame Tussauds dans son portefeuille.


  JC

JC - Signature officielle en présence de la presse
 

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