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La crainte du coronavirus en Afrique: l'OMS met en garde face au manque d'infrastructures

Bien qu'aucun cas n’ait été recensé sur le continent à ce jour, l'inquiétude grandit face aux risques de voir le coronavirus débarquer en Afrique. En cause : la faiblesse des infrastructures sanitaires."Si on a affaire à un moment donné à une épidémie quasiment explosive comme on la voit en Chine, ça poserait d'énormes problèmes parce qu'il n'y a clairement pas les infrastructures hospitalières pour recevoir un grand nombre de malades", met en garde Emmanuel Bottieau, chef de l'unité des maladies tropicales à l'institut de médecine tropicale d'Anvers.

Pour autant, l’alerte mondiale ne fait pas paniquer l’Afrique. Sur le continent, où aucun cas n’a été déclaré, l’heure n’est pas encore à la mobilisation générale. Emmanuel Bottieau tempère : "Il y a moyen pour les pays africains de se préparer en renforçant vraiment la surveillance au niveau des aéroports et en détectant les personnes malades qui viendraient de Chine".

13 pays indentifiés

L'OMS a conseillé à tous les pays de se préparer. L'organisation a identifié 13 pays : l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, l’île Maurice, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et la Zambie. La plupart d'entre eux disent avoir pris des précautions. Ils contrôlent la fièvre des passagers en provenance de Chine dans les aéroports ou les ports. Plusieurs compagnies aériennes africaines ont suspendu leurs vols vers la Chine.

"La deuxième chose qu'il faudrait vraiment renforcer est la capacité de diagnostic", indique Emmanuel Bottieau. En effet, peu de laboratoires en Afrique disposent du matériel nécessaire pour effectuer les tests. Selon l’OMS, il n’existe que deux laboratoires en Afrique qui disposent des produits pour tester des échantillons et confirmer ou infirmer des cas de coronavirus. Seuls le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ont réussi à rapatrier des ressortissants depuis les zones de quarantaine. Les autres n'en ont pas les moyens.

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