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Des violences ont émaillé la soirée et une partie de la nuit de mardi à mercredi à Nanterre après la mort d'un jeune automobiliste de 17 ans tué en raison d'un refus d'obtempérer par un policier, qui a été placé en garde à vue.
Le drame, qui a relancé la controverse sur la réponse des forces de l'ordre dans ces situations, s'est produit mardi matin près de la station de RER Nanterre-Préfecture, en banlieue parisienne.
Plusieurs hommages
Une quarantaine de personnes se sont brièvement rassemblées en début d'après-midi près des lieux du drame, larmes aux yeux, pour partager leur "colère". "C'est tellement triste, il était tellement jeune. Je l'ai vu naître", a soupiré Samia Bough, 62 ans, ancienne voisine de l'adolescent, venue déposer un bouquet de roses jaunes.
La victime était déjà connue de la justice, notamment pour refus d'obtempérer. Le maire (DVG) de Nanterre, Patrick Jarry, s'est dit "choqué" par la vidéo du drame, qui a été largement commenté à gauche. "La peine de mort n'existe plus en France. Aucun policier n'a le droit de tuer sauf légitime défense", a écrit sur Twitter le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, estimant que la police devait être "entièrement refondée". À l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a parlé d'"images extrêmement choquantes".
À côté des hommes politiques, plusieurs célébrités ont également tenu à s'exprimer sur cette tragédie. "Qu'une justice digne de ce nom honore la mémoire de cet enfant", a tweeté l'acteur Omar Sy. L'attaquant du Paris-Saint-Germain, Kylian Mbappé, à quant à lui tweeté "J'ai mal à ma France".