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Vedette de la télé dans les années 1990, le chansonnier François Corbier, un des animateurs du Club Dorothée, est mort à l'âge de 73 ans des suites d'un cancer, a-t-on appris dimanche auprès du producteur de cette émission pour enfants, Jean-Luc Azoulay.
"François Corbier est mort dans la nuit de samedi à dimanche à l'hôpital d'Evreux", a confié le producteur à un journaliste de l'AFP.
"Corbier était un poète, un chansonnier. Il a apporté au Club Dorothée la maturité. Il était différent des autres animateurs aux côtés de Dorothée. Il était un vrai personnage de ce programme, très aimé de tous", a-t-il rappelé.
Plusieurs journaux retracent ce matin le parcours de l'ancien animateur de télévision, qui avait confié à Europe 1 avoir connu un passage à vide après l'arrêt du Club Dorothée: "Je deviens ce que les médias ont fait de moi, c'est-à-dire rien. (...) J'ai quitté les émissions en 1997 et je deviens rien", avait-il révélé avec une certaine amertume.
Et de révéler les causes de cette absence d'intérêt visuel: "Peut-être qu'on m'avait trop vu!"
Sur les 18 années passées au sein du club Dorothée, il y a beaucoup de choses à dire, mais "à la fin du club Dorothée, ce n'était plus comme avant. J'ai quitté le club Dorothée, un an avant la fin des émissions parce que je m'y ennuyais. Ce n'était plus comme avant. Est-ce que cela venait du fait que les patrons d'AB avaient créé leurs propres chaînes qui devenaient des concurrentes de TF1. Il n'y avait aucune tension dans nos émissions. C'était terrible. On ne s'engueulait pas. On n'était d'accord sur rien (...) mais on s'entendait très bien pour faire les andouilles.... "
Et le compositeur de révéler qu'il avait eu quelques passages à vide dans sa vie après avoir rendu sa démission, ainsi que quelques problèmes financiers. "À un moment, le toit de ma maison s'est envolé. C'était un moment difficile. (..) Financièrement, j'avais ma famille qui me maintenait la tête hors de l'eau et je n'avais plus de boulot."
Sa notoriété sur TF1 est loin de l'avoir mis à l'abri financièrement."Le Club Dorothée ne m'a pas enrichi. Pas du tout".
Corbier s'est donc remis à la chanson, soutenu par sa famille et ses amis qui lui ont conseillé de reprendre sa guitare: "Je n'y croyais pas trop. Et on a commencé à me réinviter à Avignon, une fois, deux fois, trois fois, et après les portes se sont rouvertes à nouveau et on s'est rendu compte que je n'étais pas aussi mauvais que cela."
Mais où qu'il aille, Corbier restait très connu en France. La notoriété liée au club Dorothée n'était pas toujours facile à porter pour l'ancien comparse de l'émission de "Pas de pitié pour les croissants": "L'étiquette du Club Dorothée, elle était toujours là, je l'aurai jusque la fin de ma mort. (...) Mais je ne peux pas en vouloir aux gens. Ils ne connaissent que cela de moi. Quand ils me rencontrent dans la rue, les gens me disent qu'ils m'aiment beaucoup, et me demandent comment va Dorothée...Mais qu'est-ce que j'ai à dire aux gens sur mes collègues et d'une époque complètement révolue."
"On ne doit pas passer notre vie avec des choses révolues. Si on ne va pas de l'avant, on meurt..."
