On dirait du Claude François, ça ressemble à du Claude François, mais ce n’est pas Claude François ! Depuis 30 ans, des dizaines de chanteurs s’essayent avec plus au moins de bonheur et plus au moins de talent, à l’imitation de leur idole. Aujourd’hui, on trouve presque autant de faux Cloclo que de faux Elvis !
Ils ont des documents, des choses personnelles qui ont appartenues à Claude, des pièces assez rares… Certains les affichent partout et en font parfois les pièces maîtresses de la décoration de leur habitation…
Le véritable point commun entre Claude et les sosies, c’est la lumière. Le chanteur aimait plus que tout être sous les feux des projecteurs, tout comme ses sosies, qui se mettent un peu en avant aussi et jouissent de leurs moments de "gloire". Les sosies ne décident en général pas de devenir sosie, c’est le public qui demande à revoir l’idole, pour entretenir la nostalgie.
Le premier véritable sosie de Claude François était belge : Eddy François.
Etre un sosie, c’est un véritable travail. Pour que la ressemblance soit la plus exacte possible, il ne faut rien laisser au hasard. Il y a la coiffure, bien sûr, mais aussi les tenues de scène et les indispensables Claudettes ! Mais au fait, que pense une vraie Claudette de tous ces sosies? "Je n’aime pas les sosies, parce que j’ai connu Claude. Ça me fait plus de peine pour eux parce que je pense qu’ils perdent complètement leur identité. S’ils ont un réel talent, pourquoi ne pas dire ce qu’ils ont envie de dire ? A côté de ça, je pense que les sosies peuvent cependant permettre aux jeunes de connaître Claude" raconte Prisca, ex-Claudette.
Un sosie explique : "Je vis avec depuis quelques années et je pense que c’est mieux d’être le sosie de Claude François que d’un sinistre individu. Je tiens quand même à garder également, j’espère, une partie de ma personnalité."
André Torrent, animateur RTL radio et ancien ami de Claude François, donne son point de vue : "Cela me met mal à l’aise. Même si il y en a qui sont très bien réussis, même si c’est une sorte d’hommage qu’ils veulent rendre à l’artiste, je crois qu’il ne faut pas vivre sa vie par procuration. Je crois qu’il ne faut pas essayer d’être meilleur que quelqu’un d’autre, mais plutôt qu’il faut être différent. C’est ma façon de voir les choses, sur le plan humain en tout cas."
"On ne peut pas être ce qu’il était, on ne peut pas être lui. C’est un personnage qui a marqué l’époque, qui en marquera encore d’autres, mais je suis un chanteur, donc j’interprète, mais je crois que lorsqu’on interprète, on interprète à sa propre façon et non à celle de l’artiste dont on a la voix. C’est pour ça que je ne mets jamais de paillettes, jamais de strass" explique Michaël D., imitateur.
Gardiens du souvenir dont ils entretiennent la pérennité, certains sosies essayent de préserver leur identité, d’autres, malheureusement, se perdent complètement à travers une vie, qui n’est pas la leur.
