Accueil People

Virginie Efira sur le tapis rouge à Cannes: un look classe pour un film fort

L'équipe du film "Benedetta" du Néerlandais Paul Verhoeven a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes vendredi soir dans le cadre de la projection officielle du long métrage, retenu en compétition. L'actrice principale du film, la Belge Virginie Efira, a pour l'occasion monté les marches aux côtés du réalisateur et de Clotilde Courau, l'une des actrices qui lui donne la réplique à l'écran.

Dans "Benedetta", film inspiré d'une histoire vraie, Virginie Efira incarne une nonne lesbienne dans l'Italie ultra-conservatrice du 17e siècle, rôle qui marque sa deuxième collaboration avec Paul Verhoeven après "Elle" en 2016.  "Quand on m'a proposé de jouer dans 'Elle', je commençais tout juste à tourner dans des films d'auteur. C'était super mais je n'ai tourné que huit jours. Cela dit, c'était déjà une première expérience de travail avec Paul, j'ai pu observer ses méthodes", explique Virginie Efira. 

Après cette première expérience concluante, c'est sans hésitation que l'actrice a accepté le rôle de Benedetta. "J'ai considéré ce scénario comme un chef-d'œuvre au sens où il contient toutes les couches possibles: une œuvre épique et lyrique, une histoire d'amour, un regard sur l'Histoire, un trajet intérieur? Il y avait mille manières de voyager dans ce film sur des thématiques propres à Paul qui me semblaient ici poussées au maximum", souligne notre compatriote. "Ce scénario s'ouvrait vers le ciel et vers la terre, ça me semblait extrêmement vaste. Et puis ça ne ressemblait à rien d'autre de ce que j'ai pu lire ou voir en tant que spectatrice."

Pour réaliser ce film, Paul Verhoeven a adapté le livre de Judith C. Brown "Sœur Benedetta, entre sainte et lesbienne", écrit il y a une trentaine d'années. "Judith C. Brown a découvert cette histoire par hasard dans les archives de Florence en travaillant sur un autre projet. Elle a ouvert une boîte et y a découvert le verbatim du procès de Benedetta qui s'est tenu au début du XVIIe siècle", résume le réalisateur. "Elle a été très impressionnée et intriguée. C'est un document rare, on ne connaît pas d'autres procès de lesbienne dans l'histoire de la chrétienté. J'ai été frappé de voir à quel point le procès et le livre sont extrêmement précis dans les descriptions de la sexualité." Projeté vendredi soir en compétition officielle, "Benedetta" est en lice pour la prestigieuse Palme d'Or.

À lire aussi

Sélectionné pour vous