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"La première étape vers un redémarrage": l'autorisation dès mardi des entraînements en petits groupes, votée lundi par la Premier League, est une timide avancée pour le football anglais. Mais une reprise des matches mi-juin, encore évoquée par le gouvernement lundi matin, reste compliquée.
"Les actionnaires de la Premier League ont voté aujourd'hui à l'unanimité le retour des entraînements en petits groupes à partir de demain (mardi) après-midi", a annoncé l'instance qui organise le championnat d'Angleterre.
Ce vote est "la première étape vers un redémarrage de la Premier League", ajoute-t-elle, avant de poursuivre avec une formule consacrée mais lourde d'incertitudes sur sa durée, "quand il sera possible de le faire en toute sécurité".
Concrètement, les clubs pourront proposer à leurs joueurs des exercices par groupes de 5 "tout en maintenant (les mesures de) distanciation sociale", détaille encore la Premier League. "L'entraînement avec contact n'est pas encore permis."
Ce timide retour aux séances collectives a l'avantage de ne fâcher personne alors que, ces dernières semaines, les réticences face au projet de reprise ("Project Restart") porté par les instances se sont multipliées.
La Premier League vague sur le calendrier
Initialement, la Premier League espérait reprendre l'entraînement collectif ce lundi, disputer ses premiers matches le 9 juin et avoir achevé fin juillet les 92 rencontres de championnat restant à disputer.
Cela semble très ambitieux, même si Oliver Dowden, secrétaire d'État en charge du Numérique, de la Culture, des Médias et des Sports, a lui-même évoqué lundi matin l'objectif d'une reprise à la mi-juin.
"J'ai eu des discussions très productives jeudi avec la fédération (FA), la Ligue de football (EFL) et la Premier League. Nous travaillons dur avec eux pour essayer de revenir, en visant la mi-juin, mais le critère numéro un sera la sécurité du public", a-t-il expliqué à Sky Sports.
"Si on arrive à régler ça, on pourra revenir mi-juin. Nous faisons des progrès satisfaisants", a-t-il ajouté.
La Premier League reste, elle, volontairement vague sur les délais, alors que certains joueurs ont clamé haut et fort leurs craintes sur leur sécurité sanitaire et qu'une majorité de clubs rejettent certaines modalités du "Project Restart", comme la volonté de disputer les matches dans un nombre restreint de stades.
L'Écosse solde sa saison
Pendant le week-end, l'entraîneur de Newcastle, Steve Bruce, avait également estimé que la date de reprise des matches devait être repoussée pour permettre une remise en forme satisfaisante des joueurs.
Les équipes vont s'écrouler "comme un château de cartes" en raison des blessures, si les matches reprennent avant la fin juin, a-t-il jugé dans le Sunday Telegraph.
"Une consultation large va se poursuivre avec les joueurs, les entraîneurs, les clubs, (les syndicats des joueurs et des entraîneurs) pendant qu'un protocole pour le retour à des entraînements complets sera mis au point", s'est contenté d'indiquer la Premier League.
Il faudra de toute façon attendre que le gouvernement britannique autorise les contacts dans la pratique sportive professionnelle, ce qui pourrait être le cas début juin.
Un peu plus au nord, l'Écosse a pris, elle, une autre option en confirmant la fin de sa saison 2019-2020 et en attribuant le titre au Celtic qui comptait 13 points d'avance sur les Rangers, lesquels comptaient un match de moins à huit journées de la fin quand le championnat avait été interrompu en mars.
Il s'agit du 9e titre consécutif pour les Verts et Blancs qui égalent un record qu'ils avaient établi dans les années 1960-1970 et que les Rangers avaient égalé entre 1988 et 1997.
Cette décision pourrait cependant être attaquée en justice par des clubs qui s'estiment lésés, à commencer par les Hearts of Midlothian qui sont relégués en D2.