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Des voitures identiques pourront s'aligner aux 24 heures du Mans et aux 24 Heures de Daytona à partir de 2022, réunissant de nouveau dans un même championnat les deux épreuves reines de l'endurance automobile, a annoncé jeudi l'Automobile club de l'ouest (ACO).
Baptisée LMDh (Le Mans Daytona hybride), cette nouvelle catégorie permettra aux constructeurs et aux écuries d'engager des voitures identiques au Mans et à Daytona ainsi que dans les autres épreuves du championnat du monde d'endurance (WEC) et dans le championnat nord-américain IMSA WeatherTech SportsCar Championship, dont fait partie l'épreuve de Daytona.
Elle sera développée en parallèle avec la catégorie dite LMH (Le Mans Hypercar) qui doit accueillir au Mans à partir de 2021 des bolides basés sur des voitures super-sportives de série produites à un minimum de 20 exemplaires sur deux ans ou bien être des prototypes habillés d'une carrosserie de super-sportive aux lignes rappelant le style du constructeur.
La catégorie LMDh utilisera une plate-forme commune inspirée des actuelles LMP2, partagée par les constructeurs de châssis retenus pour y participer, à savoir Dallara, Ligier, Multimatic et Oreca.
"LMDh est une voiture au coût plafonné. Cette voiture aura l’ossature de la future génération de LMP2", a précisé l'ACO dans un communiqué, l'ossature s'entendant comme une voiture complète sans la carrosserie, le moteur et le système hybride.
"Seuls les constructeurs automobiles (associés avec l’un des 4 fabricants de châssis retenus) pourront homologuer une LMDh", a souligné l'ACO, qui organise les 24 heures du Mans.
Leur carrosserie sera stylisée et identifiée au nom d’un constructeur avec un moteur badgé au nom d’un constructeur et un seul système hybride commun sur l’essieu arrière, a-t-on indiqué de même source, en précisant qu'elles seront homologuées pour une période de 5 ans.
Leur poids minimum sera de 1030 kg avec une puissance totale de 500 kW (environ 680cv) combinant celle du moteur à combustion interne et celle du système hybride.
- "moment historique" -
L'introduction en course des LMDh est prévue pour la saison 2022. Mais le calendrier sera validé en partenariat avec les constructeurs, les fabricants de châssis et tous les autres partenaires en fonction de l’évolution de la pandémie de coronavirus, les règlements définitifs devant être présentés pendant ou avant les 24 Heures du Mans en septembre 2020, a ajouté l'ACO.
"Le rêve de nombreux constructeurs se réalise enfin. Le Mans Daytona h et Le Mans Hypercar incarneront la classe reine de l'Endurance. Il s'agit d'un moment historique et déterminant pour le futur de notre discipline", a affirmé le président de l'ACO, Pierre Fillon, cité dans le communiqué.
"Notre stratégie avec la catégorie LMDh consiste à répondre idéalement aux demandes des constructeurs, à leurs souhaits techniques et compétitifs, tout en offrant la plus grande visibilité à leurs marques. La catégorie reine va désormais rimer avec coût modéré et hautes performances, ce qui correspond aux besoins de nos championnats respectifs", a déclaré pour sa part Gérard Neveu, directeur général du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA (WEC).
La catégorie des Hypercar, plus puissantes que les LMDh mais aussi plus lourdes, avait subi un revers en février avec l'annonce du constructeur britannique Aston Martin qu'elle n'y participerait pas malgré son intérêt initial. Le Français Peugeot est lui toujours sur les rangs.
Il n'est toutefois pas encore certain de voir les Hypercar s'aligner aux 24 heures du Daytona et dans les autres épreuves du championnat américain, l'IMSA devant encore trancher sur ce sujet.