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C1: Le Bayern se qualifie pour les huitièmes et respire un peu

Trois jours après le limogeage brutal de l'entraîneur Niko Kovac, le Bayern Munich s'est qualifié mercredi pour les huitièmes de finale de Ligue des champions grâce à une victoire sans panache mais sans trembler 2-0 contre l'Olympiakos à l'Allianz Arena.

Avec quatre victoires en quatre matches, les champions d'Allemagne sont certains de terminer au moins deuxièmes du groupe B, quel que soit le résultat de Etoile Rouge-Tottenham (21h00).

Crispés, incapables de mettre du rythme pendant l'essentiel du match, les Bavarois ont dû attendre un but de l'inévitable Robert Lewandowski, servi par Kingsley Coman, le meilleur homme du match, pour casser la résistance des Grecs à la 69e minute, avant que Perisic ne cloue le cercueil à deux minutes de la fin.

En fin de match, les joueurs étaient satisfaits de leur prestation, heureux de n'avoir (enfin!) pas encaissé de buts -- 17 encaissés sur les 8 derniers matches -- et d'avoir été de nouveau les patrons sur le terrain, même si l'adversaire leur était nettement inférieur.

"Nous avons été dominateurs, agressifs, nous ne les avons pas laissés respirer. Mais nous n'avons pas assez tiré profit de notre pressing offensif, et trop tard", a cependant admis Thomas Müller, heureux d'avoir engrangé de la "confiance" avant la réception du Borussia Dortmund samedi, pour le "Klassiker" de la Bundesliga.

- Pavard sur le poteau -

Tandis que leurs dirigeants se sont "donné du temps" pour trouver un nouvel entraîneur -les noms de Wenger, Mourinho et Allegri circulent, entre autres- les stars du "Rekordmeister", eux, n'avaient pas ce luxe: ils devaient faire face immédiatement à leurs "responsabilités", comme l'avait admis Joshua Kimmich la veille du match.

l'entraîneur intérimaire Hansi Flick avait écarté de l'équipe Thiago Alcantara et Philippe Coutinho, trop loin de leur niveau lors des derniers matches, et remis Thomas Müller dans la ligne d'attaque. Mais malgré leur supériorité intrinsèque, les champions d'Allemagne ont encore été loin des attentes placées en eux par leurs dirigeants, surtout en première période.

Hormis une tentative de loin de Leon Goretzka (5e) qui a obligé le gardien José Sa à une belle détente, ils ont surtout monopolisé le ballon en vain. L'Olympiakos ne s'est pas créé une seule occasion, sauf lorsque David Alaba, fébrile, a fait une boulette dans la surface (16e), qui aurait pu coûter très cher si les attaquants grecs s'étaient montrés plus adroits.

Deux éclairs sont venus illuminer cette grise première période: un exploit personnel dans la surface de Coman, qui a échoué sur le gardien (34e), et une curieuse action, lorsqu'un ballon a fait le billard dans la surface grecque entre la tête de Lewandowski et l'oreille de Benjamin Pavard, avant de s'écraser sur le poteau (45e).

- Coman décisif -

Après la pause, les Munichois sont revenus avec de meilleures intentions: plus incisifs dans les duels, on a vu qu'ils essayaient d'emballer le match. Mais il semblait toujours manquer le dixième de seconde nécessaire pour faire la différence.

Jusqu'à la 69e minute. Coman, qui avait obligé José Sa a une parade spectaculaire quelques minutes plus tôt, a cette fois servi Lewandowski de la droite. Le Polonais, désormais deuxième meilleur buteur de la Ligue des champions avec six réalisations, a repris dans une position acrobatique et dans un angle impossible (1-0).

Coman a ensuite évité des angoisses à son équipe en préparant superbement le deuxième but, à la 88e minute: en position de meneur de jeu, il a servi son compatriote Corentin Tolisso dans la course sur la gauche, et le centre de l'ancien Lyonnais a trouvé Ivan Perisic (2-0, 89e). Beau coaching de Flick: Tolisso et Perisic venaient d'entrer en jeu.

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