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Coupe de France: cette fois le Paris SG peut s'inquiéter

Battu à Marseille (2-1) et secoué dans des proportions encore jamais vues cette saison, le Paris SG souffre trop quand l'adversaire met beaucoup d'intensité. Et le Bayern Munich arrive.

L'OM, comme Lens (3-1) et Rennes (1-0) avant lui en Ligue 1, ont-ils montré la voie pour battre le PSG? "On savait qu'il mettrait autant d'intensité", a soupiré Gianluigi Donnarumma.

"On avait bien préparé toute la semaine et on savait qu'ils allaient jouer comme ça. Pourtant, on a connu des difficultés", a regretté le gardien italien du PSG.

Meilleur joueur de son équipe mercredi, ce qui trahit la perte de contrôle de Paris sur ses matches, "Gigio" regrette que sa formation ait "du mal à tenir le ballon. C'est une des choses principales à bien faire quand tu te retrouves face à une équipe qui joue comme ça".

"Il n'y a pas assez d'intensité dans le jeu du PSG, trop de récupération basse", estime pour sa part auprès de l'AFP l'ancien parisien Laurent Fournier.

L'international (3 sélections) ressent "moins de cohérence qu'en début de saison, on voyait une équipe, là on s'attarde plus sur le talent des joueurs, comme les buts contre Toulouse (2-1) (d'Achraf) Hakimi et (Lionel) Messi".

- "Monaco va être pareil" -

Pour Fournier, désormais consultant sur Europe 1, c'est "surtout au milieu" que se situe le problème. "Je ne remets pas le talent des joueurs en cause, mais ils sont tous dans le même registre, il n'y en a pas qui joue sans ballon, c'est toujours dans les pieds".

"Avec Messi ou Neymar à côté de vous, il faut être à leur disposition et faire des appels, que le milieu passe devant l'attaquant, comme le petit (Warren) Zaïre-Emery l'a fait quand il a marqué le but à Montpellier (3-1), il a pris la profondeur", poursuit-il.

Pour Fournier, "avec ces milieux-là, (...) ils sont toujours en attente d'intercepter, jamais à chercher la balle dans les pieds de l'adversaire. Mais quand l'équipe en face met de l'intensité et du pressing, tu es en difficulté".

Même le modeste Reims a piégé Paris (1-1) en jouant pied au plancher 90 minutes, souligne l'ancien entraîneur du club de la capitale. "Cette intensité de jeu ne te permet pas de respirer, et Monaco, samedi (en Ligue 1) va être pareil, très physique".

Christophe Galtier rappelle régulièrement qu'un des points forts de son équipe réside dans le jeu court, les combinaisons entre ses merveilleux attaquants, plus que dans l'intensité. "Marseille a cette qualité là, pas que celle-là, cela peut faire contraste avec notre profil de joueurs et notre manière d'évoluer", admet l'entraîneur du PSG.

- "Mbappé se serait régalé" -

Ce système dépend aussi beaucoup de Kylian Mbappé, blessé et qui sera absent aussi contre le Bayern mardi.

"Il change tout parce qu'il prend la profondeur", explique Fournier, également passé sur les bancs de Strasbourg et Auxerre. "Marseille a mis une intensité énorme, mais en début de match, Mbappé se serait régalé contre leur pressing super haut", ajoute-t-il.

"On a pêché", résume Galtier. Mais "on ne va pas s'éterniser sur cette élimination, vu l'enchaînement des matches".

"Maintenant il faut relever la tête et penser au match de Monaco ce samedi", abonde Donnarumma.

Le gardien italien ne veut pas encore se projeter sur le rendez-vous avec le Bayern. "Chaque match à une histoire différente", dit-il. "On sait que nous allons préparer à fond la Ligue des champions. On y tient, on fera tout pour passer ce tour".

A Marseille, "nous avons eu des difficultés mais on a des champions qui sont capables de relever l'équipe. Et ils le feront", insiste "Gigio".

"Pas inquiet", Fournier pense aussi qu'"au Parc, avec l'engouement de la Ligue des champions, les supporters", les joueurs "vont se transcender".

"Mais il ne faudrait pas que le doute s'installe", dit-il, en mettant en garde contre une nouvelle défaite, à Monaco. "Tu as déjà perdu trois fois cette saison, et tu as déjà perdu une compétition..."

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