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Meurtri par les débordements d'une frange de ses supporters ultras après la défaite contre Strasbourg, Lyon retrouve son stade pour soigner ses blessures contre Chambéry, club de National 3, samedi (15h30) en 16e de finale de la Coupe de France.
Cette rencontre a été délocalisée à Décines-Charpieu: partenaire de l'OL, le club chambérien qui reçoit officiellement, ne disposait pas d'installation homologuée ni de solution de repli.
Face au Racing, après que le bus de l'équipe a été ciblé par quelques dizaines d'individus, cagoulés, à son arrivée au stade, plusieurs joueurs ont été clairement visés durant le match, à l'image de Karl Toko Ekambi, rentré en colère aux vestiaires, après son remplacement, en détruisant une poubelle sur son passage dans le tunnel.
Ce dernier, courtisé par Rennes, notamment, et certains de ses coéquipiers, ne paraissent plus en mesure d'évoluer à domicile. Le mercato d'hiver devrait constituer une porte de sortie, permettant, aussi de régénérer un effectif à bout de souffle.
"Il faut que les joueurs aient envie de retourner au Groupama stadium, le plus vite possible. Et je pense que c'est bien d'y jouer ce match-là", estime Laurent Blanc.
- "La tête dans le sac" -
"Nous avons eu la tête dans le sac durant deux ou trois jours", admet l'entraîneur lyonnais. "Cela s'est vu. C'est logique car une défaite est toujours difficile à encaisser mais avec les statistiques enregistrées sur le match contre Strasbourg (l'OL a dominé, NDLR), c'est encore plus dur. Et si on joue de cette façon, nous gagnerons des matches. Mais la réalité est que nous avons perdu", a ajouté Blanc.
Celui-ci assure "tenter de positiver", depuis son arrivée à Lyon, auprès de son équipe, affectée par les mauvais résultats depuis deux ans et un classement (9e en Ligue 1) indigne des moyens financiers du club dont le chiffre d'affaires est de 250 millions d'euros.
"Je ne change pas de manière et j'espère que cela se concrétisera sur le terrain et sur les matches", affirme-t-il en souriant.
"Je ne sais pas comment sera la rencontre de samedi mais Chambéry ne nous ouvrira pas les portes. Sur toutes nos sorties, nous nous procurons des occasions. Si nous concrétisons nos premières opportunités, nous aurons fait un grand pas. Si nous n'y parvenons pas, comme nous en avons l'habitude, cela peut être compliqué aussi", prévient le technicien.
Pour forcer le destin, le coach entend aligner "la meilleure équipe possible".
"C'est la coupe et le niveau de l'adversaire importe peu. Si vous gagnez, vous continuez, si vous perdez, c'est fini. Quand vous affrontez un club comme Chambéry, si vous vous qualifiez, vous avez le résultat et si vous perdez, vous faites les gros titres", a-t-il encore averti.
Mais évoluer dans son stade reste un avantage, estime Blanc. "Il n'y a pas de piège, car à l'extérieur sur des petites structures, le mauvais temps et des pelouses catastrophiques, c'est le piège total. Là, nous serons quand même au Groupama stadium. Mais méfiance et respect pour cet adversaire. Jouons avec conviction et les éléments qui nous permettrons, je l'espère, de nous qualifier".