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Éclos à Douai, formé à Valenciennes, le néo-Lensois Angelo Fulgini se réjouit d'enfin "représenter les Sang et Or" qu'il allait voir jouer à Bollaert étant jeune et dont il devrait porter le maillot jeudi (21h00) en 8es de finale de Coupe de France, à Lorient.
Le milieu de terrain devrait honorer en Bretagne sa deuxième apparition sous le maillot lensois, après avoir joué les 20 dernières minutes de Brest-Lens dimanche (1-1).
"Je me tiens prêt, à la disposition du coach", a-t-il assuré mardi en conférence de presse, quelques jours après son arrivée en provenance de Mayence (D1 allemande), le 1er février, en prêt avec option d'achat obligatoire.
"Aujourd'hui, être sur le terrain et représenter +la bonne équipe+, c'est magique", estime le meneur de jeu.
Cette signature sonne comme un retour aux sources: "quand j'étais jeune (...), je venais souvent regarder les matches à Bollaert", se souvient le joueur de 26 ans, natif d'Abidjan mais formé à Douai, à quelques kilomètres de Lens. "C'étaient les premiers matches que je voyais pour de vrai".
A l'époque, il se prend de passion pour Daniel Cousin, Vitorino Hilton, Olivier Thomert et Aruna Dindane, qui finissent la saison 2006-2007 à la cinquième place de Ligue 1, à un point du podium. "C'était vraiment une belle époque", se souvient-il.
Pourtant, en 2007, bien que courtisé par les Sang et Or, il opte finalement pour un autre club de la région: Valenciennes, à une cinquantaine de kilomètres de là.
Un choix que le grand gaillard explique par sa timidité d'alors: il a, à l'époque, "un peu peur pour (son) intégration" à Lens, où il ne connaît personne, et préfère rejoindre un ami, qui vient de signer à Valenciennes.
- Premier refus -
S'ensuivent dix ans dans le Hainaut puis cinq à Angers, où il s'impose comme un titulaire indiscutable. A tel point que, bien qu'approché une première fois par l'entraîneur lensois Franck Haise il y a deux ans, il décide de rester dans le Maine-et-Loire.
Mais sa carrière prend du plomb dans l'aile à Mayence, qu'il rejoint à l'été 2022 et où il ne trouve pas sa place. "Ca ne s'est pas passé comme je le souhaitais", regrette-t-il.
Alors, quand Lens revient à la charge dans les dernières heures du mercato de janvier, le choix "se fait naturellement": plus de 15 ans après ses premiers "Corons" vécus en tribunes, il rejoint son club de cœur, qui est à la lutte pour les places qualificatives en Ligue des champions.
De son expérience en Allemagne, Fulgini estime avoir "beaucoup progressé en termes d'intensité et de rigueur de travail". Deux maîtres-mots, justement, de la philosophie de Franck Haise.
Des qualités qui devraient être rapidement mises à contribution. Certains cadres de l'entre-jeu lensois, particulièrement sollicités au cours de l'exceptionnel début de saison du club, commencent à perdre en rythme.
Une victoire en Coupe face à Lorient, autre club en course pour l'Europe en championnat, sonnerait comme une relance parfaite pour Lens. Et comme un tremplin idéal pour sa nouvelle recrue.