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L1: avec Moreno, Fabregas a repris du poids à Monaco

"Sa qualité est de comprendre le jeu, d'être à la place idoine pour donner de la continuité": nouvel entraîneur de Monaco, l'Espagnol Robert Moreno a remis son compatriote Cesc Fabregas au centre du jeu avant de défier Strasbourg samedi en Ligue 1 (20h00).

Catalan comme lui, Moreno connaît Fabregas depuis longtemps. Il sait tout ou presque de son milieu de terrain, et donc comment employer l'ancien joueur d'Arsenal, du Barça et de Chelsea (32 ans), peu utilisé ces derniers mois par son prédécesseur Leonardo Jardim.

"Fabregas n'a jamais été un joueur qui enchaîne les courses, explique Moreno. Sa qualité est de comprendre le jeu", souligne-t-il.

"Il a été champion du monde et champion d'Europe en jouant ainsi, poursuit le nouvel entraîneur monégasque. Ensuite, c'est une question de continuité: enchaîner les entraînements et avoir la capacité de faire son travail tout le temps."

Dans ce domaine, l'année qui vient de s'écouler n'a pas été bonne pour Fabregas. Mais si Moreno dit avoir noté une évolution, il ne compte pas le changer.

"Sa connaissance du football est grande, sa maturité aussi, précise-t-il. Mais sa base est toujours la même."

- "Il peut tout faire" -

Formé milieu à La Masia, le célèbre centre de formation barcelonais, Fabregas était aligné comme "faux N.9" de la sélection espagnole championne d'Europe en 2012.

"Il peut tout faire, à condition d'avoir un style de jeu comme le nôtre, c'est-à-dire d'avoir le ballon, poursuit Moreno. On me demandait la même chose au sujet de Sergio Busquets en sélection. Tu ne peux pas espérer qu'il soit le meilleur si tu joues en transition."

Moreno veut offrir les meilleures conditions à ses joueurs. "Tu dois donner au joueur un bon contexte pour que ses qualités s'expriment, assure-t-il. Avant de parler de la qualité des joueurs, il y a des contextes qui les rendent plus ou moins bons."

Pour lui, Fabregas est actuellement meilleur en soutien de Wissam Ben Yedder. "Je préfère Bakayoko et Adrien Silva au poste de milieu défensif", précise-t-il d'ailleurs.

Titulaire contre Reims, et deux fois contre le PSG, le Catalan est devenu la plaque tournante monégasque version Moreno. Il est aussi un relais du discours du jeune entraîneur.

- Un relais pour Moreno -

"J'ai beaucoup parlé avec les joueurs de la sélection", a expliqué Fabregas au début du mois. "Ils aimaient sa méthodologie. Robert parle beaucoup individuellement et collectivement et fait bien passer son message", a-t-il souligné, séduit par les préceptes de l'ancien adjoint de Luis Enrique au Barça (2014-2017).

"Il vient de l'école de Barcelone, avec une philosophie similaire à celle de (Pep) Guardiola et Tito Villanova. Il explique très bien pourquoi on fait les choses. Je connais et comprends cette méthodologie. C'est bien pour moi. Mais de façon honnête, il m'a bien dit qu'il ne me garantirait pas de jouer."

Dans le vestiaire, le poids de l'expérimenté Fabregas, qui n'a pas hésité à dire que le changement d'entraîneur allait "faire beaucoup de bien" à Monaco, est désormais encore plus fort.

Il n'y a qu'à écouter Gelson Martins parler de lui. "C'est important d'apprendre auprès de lui (Fabregas, NDLR), a souligné le Portugais. Il me conseille souvent sur la manière de demander le ballon pour me servir en position de un contre un, et que j'aille provoquer la défense adverse."

Reste à mettre tout cela en pratique lors de la réception de Strasbourg, samedi pour la 21e journée. Car pour viser le podium, Fabregas et Monaco (9e à sept points de la troisième place) n'ont plus le droit à l'erreur...

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