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L1: "Cela n'a rien à voir avec le fascisme", se défend Lovren auprès de l'AFP

"Cela n'a rien à voir avec le fascisme", soutient vendredi à l'AFP la recrue de Lyon Dejan Lovren, accusé d'avoir repris un chant à caractère néo-nazi lors des célébrations post-Mondial. Répondant à la polémique, le Croate évoque un autre chant, "patriotique".

Q: Votre retour à Lyon s'accompagne d'une polémique à propos d'une vidéo et de chants qui seraient à caractère néo-nazi, quel est votre point de vue?

R: "J'ai déjà tout expliqué cela en Croatie à propos de cette vidéo sur YouTube mais cela n'a pas été repris en France. Pour moi, il s'agit d'une chanson patriotique qui a trait à mon pays, qui veut dire que j'aime mon pays. Le chant dont on parle n'est pas +Za dom Spremni+ mais +Cavoglavé+ qui n'est pas du tout fasciste. Il remonte à la libération du pays et à la gloire de la Croatie que nous chantons tous pour fêter un événement heureux. Mon pays a lutté pour son indépendance, obtenue très récemment, et reste en construction. Il n'est pas bon que mon séjour débute ainsi.. Je respecte tout le monde. La première personne qui m'a félicité après la Coupe du monde est Novak Djokovic qui est Serbe, un pays où j'ai beaucoup d'amis. Mais j'ai été attaqué. On déforme de manière tout de suite négative sans faire référence à la bonne chanson. Cela n'a rien à voir avec le fascisme. Je suis donc surpris. J'arrive à Lyon avec une énergie positive que je veux afficher sur le terrain pour la transmettre à mes coéquipiers".

Q: On vous a également reproché des propos contre les LGBT.

R: "J'ai beaucoup pris position, notamment pour la Fifa et l'UEFA, contre les discriminations, le racisme avec notamment un soutien à Moïse Kean de la Juventus ou récemment Samuel Umtiti, ainsi que pour les droits des réfugiés. J'ai soutenu aussi les +Black Live Matter+. J'ai toujours pensé que les discriminations n'avaient pas leur place dans le monde du football et maintenant on m'attaque sur ce sujet. Comme sur les LGBT, il n'y a jamais eu de problème et je n'ai jamais eu de problème avec tous ces sujets. A Lyon, il y a dix ans, j'avais aussi aidé la fondation à travers plusieurs opérations contre les discriminations".

Q: Quel est votre sentiment au moment de revenir à l'OL, où vous avez évolué de 2010 à 2013 ?

R: "Je suis très content. Le club a beaucoup changé. Nous étions à Gerland. Les infrastructures ont évolué de manière incroyable, de manière très positive. C'est presque comme à Liverpool. J'attends de débuter avec une énergie positive. La saison de l'OL n'a pas très bien commencé (le club est 8e de Ligue 1, ndlr) mais nous avons besoin de croire en nous, d'avoir le soutien des supporters et de ne pas lâcher".

Q: Vous êtes attendu comme le patron de défense dont l'équipe lyonnaise a besoin. Qu'en pensez-vous ?

R: "Le patron, c'est juste un mot mais on a besoin de tout le monde, sur le terrain, sur le banc. Cela commence dès les entraînements. J'ai vu des matches et on est trop gentil. Le football, aujourd'hui, ce n'est pas ça. J'ai beaucoup expérience, je veux bien mettre tout ça dans l'équipe. Je veux gagner comme dans chaque club où je suis passé. Je ne viens pas juste pour jouer un week-end sur deux et terminer septième. Ca, ça ne m'intéresse pas".

Q: Cette attente sportive autour de vous amène une énergie positive ?

R: "Je l'espère. J'ai encore très envie de montrer. Je suis parti de Lyon de manière insatisfaite car j'avais un sentiment d'inachevé. C'était difficile pour moi et l'équipe. Il y avait de la pression mais nous avons quand même gagné quelque chose (la Coupe de France 2012) alors que c'était difficile. Ici, on a pas le droit de baisser la tête. Nous avons besoin d'afficher une bonne attitude. Il faut beaucoup travailler. Je suis en forme pour débuter très vite car je viens de jouer la Coupe du monde. Peut-être dès mercredi à Nantes".

Propos recueillis par François-Jean TIXIER.

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