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Maradona: "Il n'y avait pas de plan pour tuer Maradona", se défend le psychologue

Carlos Angel Diaz, le psychologue qui s'occupait de Diego Maradona, a assuré qu'il n'y avait pas eu de "plan pour tuer" l'icône, mercredi après son audition devant le parquet argentin qui enquête sur les circonstances de sa mort en novembre 2020.

"Mon travail en tant que psychologue spécialisé dans les addictions n'a eu aucune sorte d'interférence dans l'issue fatale (de Maradona), qui nous fait mal à tous. Il convient de noter qu'il n'y a eu aucun type de plan criminel pour tuer Maradona, comme cela a été dit", a déclaré le psychologue de 29 ans à la presse en sortant du bureau du procureur de San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires.

Il était le cinquième membre de l'équipe soignante à avoir été convoqué devant ce bureau, qui a ouvert une enquête pour "homicide involontaire avec circonstances aggravantes" afin de déterminer si l'ex-star argentine du football a été "abandonnée" à une lente agonie faute de soins adéquats.

Carlos Angel Diaz a assuré que son travaillait avait pour objectif d'"aider" le champion du monde 1986 et "d'essayer de lui permettre de surmonter enfin les addictions qui l'ont malmené pendant plusieurs décennies".

"Je comprends que cet objectif a été atteint, au-delà du décès très regrettable. Nous étions sur la voie d'un bon travail d'équipe: atteindre ce rétablissement que nous savons un travail ardu, qui demandait beaucoup d'efforts et que Maradona était disposé à faire", a-t-il ajouté.

Le psychologue a justifié la décision d'emmener Maradona dans une maison, car "il ne remplissait pas les critères pour un internement coercitif" dans un centre de désintoxication.

"Le décès est dû à un cadre clinique qui n'a rien à voir avec une question psychologique ou psychiatrique", a soutenu Carlos Angel Diaz, qui a aussi assuré que Maradona, quand il est mort, était en bien meilleur état que lors de sa dernière apparition publique, le 30 octobre, le jour de ses 60 ans, quand il a passé quelques minutes sur le terrain de Gimnasia La Plata, l'équipe qu'il entraînait.

Durant le traitement, "il n'y a eu aucune consommation de drogue légale ou illégale" et Maradona avait "toutes ses capacités mentales", a avancé le psychologue.

Lundi, le médecin coordinateur des soins à domicile, Nancy Forlini, avait livré une déclaration écrite, qui désignait le neurochirurgien Leopoldo Luque et la psychiatre Agustina Cosachov comme les principaux responsables de la santé de Maradona.

Mme Cosachov et M. Luque doivent témoigner lors d'audiences prévues jusqu'au 28 juin.

- "Ils ont tué Diego" -

Le capitaine de la sélection argentine championne du monde en 1986, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie et au cœur, est mort le 25 novembre 2020 d'une crise cardiaque seul dans une résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, quelques semaines seulement après avoir subi une opération du cerveau pour un caillot de sang. Il avait 60 ans.

Les deux infirmiers et leur responsable coordinateur entendus en premier depuis le 14 juin ont tous indiqué avoir suivi les directives des médecins traitants et nient toute responsabilité.

"Il existe une responsabilité des médecins traitants. Il y a eu beaucoup de signaux d'alerte selon lesquels Maradona allait mourir du jour au lendemain. Et aucun des médecins n'a rien fait pour l'éviter", a déclaré mercredi dernier Me Rodolfo Baqué, défenseur de l'infirmière Dahiana Madrid.

"Ils ont tué Diego", a-t-il affirmé, en référence à M. Luque et Mme Cosachov.

Les deux infirmiers ont par ailleurs souligné qu'ils n'avaient pas été informés que l'ancienne star souffrait de problèmes cardiaques. Ils ont également indiqué que la maison choisie pour la convalescence de Diego Maradona après l'extraction d'un caillot à la tête n'était pas équipée pour un malade avec des pathologies du cœur.

Le coordinateur des infirmiers a lui assuré que son rôle était purement administratif et organisationnel.

Les sept membres de l'équipe soignante risquent un renvoi devant un tribunal en fonction des conclusions de l'enquête, et le cas échéant des peines de 8 à 25 ans de prison.

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