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Ligue des champions: du beau monde en demies...

Le double tenant du titre, le Real Madrid, a souffert face à la Juventus Turin (3-0, 1-3) mais reste quand même favori pour la victoire finale en Ligue des champions, le 26 mai à Kiev. Mais qui de l'AS Rome, du Bayern Munich ou de Liverpool le défiera en demi-finales?

L'UEFA, organisatrice de la reine des compétitions de club, répondra à cette brûlante question aux alentours de 13h00 vendredi, à l'occasion du tirage au sort des deux rencontres de prestige, qui seront disputées les 24 et 25 avril pour l'aller, les 1er et 2 mai pour le retour.

Les affiches seront de toute façon alléchantes, entre quatre représentants des quatre plus grands championnats européens (Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie), deux épouvantails et deux relatives surprises, dont l'une, l'AS Rome, a réussi une remontée fantastique face au grand Barcelone (1-4, 3-0).

Il y a d'abord le Real Madrid, donc, son palmarès extraordinaire (12 Ligues des champions, un sacré record) et sa réussite sur la scène continentale depuis qu'il est coaché par Zinédine Zidane. Le Ballon d'Or 1998 n'a pour l'instant pas connu l'élimination en Ligue des champions, dont son Real est double tenant du titre.

Ce n'est toutefois pas passé loin mercredi face à une grande Juventus Turin, pas loin d'imiter la "Romantada" de son homologue de Serie A l'AS Rome la veille: l'aller a été totalement dominé par le Real (3-0), avec notamment un retourné lunaire de Cristiano Ronaldo. Mais les Turinois l'ont sacrément bousculé au Bernabeu, avec un doublé du Croate Mario Mandzukic (2e, 37e) et un but de Blaise Matuidi (61e).

Il a fallu l'exclusion de Gianluigi Buffon, jusque-là impérial, et un penalty transformé par Cristiano Ronaldo dans le temps additionnel, pour qualifier le Real (score final 1-3). Le monumental gardien italien pourrait bien avoir disputé là le dernier match européen de sa fantastique carrière.

Quant à Ronaldo, il sait sans doute qu'une nouvelle victoire en Ligue des champions - lors de laquelle il a déjà inscrit 15 buts - serait un atout de poids dans la quête d'un sixième Ballon d'Or, soit un de plus que la 'Pulga' de Barcelone.

Celui-ci n'a pas pesé lors de la défaite surprise de son équipe à Rome, laissant la Roma goûter à sa première demi-finale de Ligue des champions depuis 1984 malgré 4 buts encaissés en Catalogne.

Avoir accroché un tel scalp à son tableau de chasse a donné faim au club de la ville éternelle. "On doit viser Kiev (la finale)", a dit mardi l'entraîneur Eusebio Di Francesco. "Pourquoi ne pas croire à quelque chose d'encore plus grand après un match pareil ?"

A Liverpool aussi, les supporters peuvent croire à quelque chose de grand. Les Reds peuvent s'appuyer sur leur glorieux passé (5 Ligues des champions au compteur, dont une gagnée aux tirs au but lors de la plus belle finale de l'épreuve, le 3-3 contre le Milan AC en 2005).

Ils peuvent aussi compter sur la vista de leur entraîneur Jürgen Klopp, sorti vainqueur de sa confrontation tactique contre le Manchester City de Pep Guardiola (3-0, 2-1), et sur le talent de leur joyau égyptien Mohamed Salah.

Dernier prétendant à la victoire: le Bayern Munich. Pas forcément brillant contre Séville, mais jamais vraiment inquiété non plus (2-1, 0-0), le tout frais champion d'Allemagne est un habitué des sommets européens. Sur les dix dernières saisons, il s'est qualifié 7 fois pour les demi-finales, contre 8 pour le Real. Et si les deux géants étaient opposés à ce stade cette saison ?

"J'ai dit qu'une victoire du Bayern en finale serait une sensation, et je reste sur cet avis", a temporisé l'expérimenté entraîneur Jupp Heynckes. "On a vu hier à Rome que tout était possible, de nos jours on ne peut sous-estimer aucune équipe au niveau des quarts de finale. (...) Il reste trois adversaires de top niveau absolu, et ce sera très difficile quel que soit le tirage au sort".

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