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C1: Atlético-Leverkusen, Xabi Alonso à l'épreuve de Diego Simeone

Nouvel entraîneur du Bayer Leverkusen et déjà de retour en Espagne, Xabi Alonso passe un examen de passage mercredi (21h00) face à une figure des bancs de touche, Diego Simeone, qui garde un mince espoir de hisser l'Atlético Madrid en huitièmes de Ligue des champions.

Pour sa première expérience d'entraîneur dans l'élite, Xabi Alonso n'a pas mis longtemps à revenir sur les terrains de ses exploits: l'ancien milieu du Real Madrid va connaître son premier rendez-vous décisif dans la capitale espagnole, là où il a écrit quelques-unes de ses plus belles pages en tant que joueur.

Dans ce groupe B très ouvert, tout reste à jouer derrière le Club Bruges, surprenant leader avec dix points et déjà qualifié pour les 8es de finale.

Mais pour l'Atlético et le Bayer, les calculs sont simples: tous deux sont obligés de l'emporter mercredi pour espérer éviter une élimination dès la phase de groupes. Pire: en cas de revers, le Bayer sera condamné à une 4e place synonyme d'une élimination pure et simple, sans billet de consolation pour la Ligue Europa.

Après avoir fait ses armes avec l'équipe réserve de la Real Sociedad, Xabi Alonso a débarqué sur le banc du Bayer il y a trois semaines avec tout à prouver. Et le technicien basque (40 ans) a déjà pu mesurer, sur ses premiers matches, tout le travail qu'il lui reste à accomplir sur les rives du Rhin.

- "Construire" -

S'il partageait le même numéro 14 que Simeone sur les terrains, Xabi Alonso a adopté une méthode de travail diamétralement opposée à celle du volcanique argentin. Chez lui règnent élégance, calme et communication.

"Il a été un joueur extraordinaire, un footballeur d'une classe immense", s'est remémoré Simeone mardi. "Il travaille avec beaucoup d'enthousiasme, de dévouement. On voit qu'il essaye de reproduire ce qu'il mettait en place avec la Real Sociedad. Il sait très clairement comment il veut que son équipe joue."

En arrivant à Leverkusen, Alonso avait annoncé souhaiter redonner une mentalité de vainqueur à ses joueurs, des mots souvent martelés par Simeone. Mais après quatre matches, le bilan est contrasté.

Si l'on met de côté sa toute première expérience, une démonstration (4-0) à domicile contre Schalke, promu en Bundesliga et en difficulté durant le premier quart du championnat, Xabi Alonso a connu deux sévères revers contre Porto à domicile (3-0) en Ligue des champions et à Francfort en championnat (5-1), avant un match nul contre Wolfsburg (2-2) samedi.

Le champion du monde 2010 le sait, son principal objectif est de sauver le Bayer Leverkusen de la relégation en 2e division allemande, alors que le club n'est plus redescendu depuis 1979. Le "Werkself" ("onze de l'usine", surnom de l'équipe) pointe actuellement à la 15e place avec neuf points, soit trois de plus que la lanterne rouge Bochum.

- L'espoir Griezmann -

Pour l'Atlético, la tâche est tout autre. Malgré un effectif cinq étoiles et un vestiaire rempli de stars, les "Colchoneros" abordent ce rendez-vous dos au mur et avec de nombreux blessés (Thomas Lemar, le capitaine Koke, Sergio Reguilon ou encore Marcos Llorente).

Mais c'est une position dans laquelle les hommes du "Cholo" Simeone se sentent à l'aise.

"Il y a mille concepts footballistiques. Mais Simeone est un maître dans l'art de gérer un joueur", a encensé le Basque mardi.

Portés par Antoine Griezmann, qui a retrouvé du mordant depuis son transfert définitif à Madrid et la signature de son nouveau contrat qui le lie aux "Rojiblancos" jusqu'en 2026, l'Atlético a engrangé deux solides victoires sur les terrains de Bilbao (1-0) et du Betis Séville (2-1), malgré un nul face au Rayo Vallecano à domicile (1-1).

"On est en train de retrouver le Griezmann qui était parti. On revoit le Griezmann que l'on avait eu. Un leader sur le terrain, qui trouve sa place, qui comprend ses coéquipiers et que ses coéquipiers comprennent... Je suis heureux pour lui", a glissé Simeone après le succès à Séville, dimanche, ponctué d'un doublé de "Grizi".

La connexion entre l'international français et son entraîneur-totem pourrait être la clé des "Rojiblancos" mercredi. Si l'Atlético ne gagne pas et que Porto s'impose auparavant à Bruges (18h45), l'équipe madrilène ne pourra plus jouer les huitièmes...

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