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C1: Manchester City aime la filière Dortmund

Avec quatre joueurs passés par Dortmund dans son effectif, dont la superstar Erling Haaland, Manchester City a souvent puisé dans le vivier du Borussia, qu'il affronte mardi en Ligue des champions (21h00)... avant de tenter de recruter Jude Bellingham cet été ?

Ce match de la 5e journée de C1 pourrait s'appeler le "Haalandico", tant Haaland terrorise aujourd'hui les défense anglaises, avec 17 buts en 11 matches, comme il effrayait celles de Bundesliga (62 buts en 67 rencontres).

L'avant-centre norvégien avait d'ailleurs été le buteur décisif en toute fin de match (84e) à l'aller lors de la courte victoire (2-1) contre son ancien club.

Mais au-delà du phénomène Haaland, des liens étroits unissent les deux clubs depuis des années.

La première recrue majeure réclamée par l'entraîneur Pep Guardiola à son arrivé à City, en 2016, avait été le milieu du BVB Ilkay Gündogan (2011-2016), qui a succédé à l'emblématique Fernandinho comme porteur du brassard de capitaine des Citizens.

Cet été, ce ne sont pas moins de trois joueurs estampillés Jaune et Noir qui ont pris le même chemin puisque, outre Haaland, Manuel Akanji et Sergio Gomez, qui a fini sa formation à Dortmund, sont passés sous pavillon bleu ciel.

Dans l'autre sens, on oublie parfois que Jadon Sancho, qui avait fait le bonheur de Dortmund de 2017 à 2021, avait été recruté pour 7 millions d'euros, à l'âge de 17 ans, au sortir du centre de formation de City.

- Guardiola "impressionné" -

Malgré des styles sensiblement différents - Dortmund est réputé pour ses transitions rapides là où City préfère dicter un tempo plus lent au match -, les joueurs de Dortmund rentrent tout à fait dans le style qu'aime Pep Guardiola: à l'aise balle au pied, audacieux, agressifs dans le jeu.

Dans l'utilisation de la largeur, l'apport offensif des latéraux ou les projections des milieux dans la surface, on trouve aussi bien des points communs qui facilitent certainement l'adaptation.

C'est donc presque naturellement que la nouvelle pépite du club de la Ruhr, Jude Bellingham, est fortement pressenti du côté de l'Etihad la saison prochaine.

"C'est un joueur exceptionnel", a dit de lui Guardiola après le match aller où l'international anglais (17 sélections) avait ouvert le score.

"J'étais déjà impressionné il y a deux ans quand il avait 17 ans (quand il était à Birmignham, NDLR) alors vous imaginez à 19...", a ajouté le Catalan.

Dans un registre qui fait penser à Gündogan, avec peut-être un petit supplément de vitesse, Bellingham occupe déjà un rôle central dans le jeu du Borussia Dortmund: en 17 matches disputés, il n'a manqué que les 62 premières minutes du 16es de finale de Coupe d'Allemagne de Dortmund.

Il est aussi le joueur de Bundesliga qui a remporté le plus de duels (185).

- "Gagnant-gagnant" -

D'où ce paradoxe souligné lundi par l'entraîneur de Dortmund: "Je crois que c'est le plus ancien joueur de 19 ans (en termes de matches joués) que j'ai jamais connu", a reconnu Edin Terzic.

Comme il n'est pas concerné par une clause libératoire comme l'était Haaland, un éventuel transfert de Bellingham pourrait grimper déjà très haut, surtout s'il confirme lors du Mondial, avec une Angleterre qui n'aura sans doute pas d'autre choix que de le titulariser, compte tenu des absences.

"C'est une situation gagnant-gagnant, non seulement nous profitons de lui, mais le Borussia Dortmund est le bon endroit pour l'évolution de sa carrière", a souligné Terzic, pas pressé de le voir partir.

"Il attaque plus, se trouve plus souvent dans la surface adverse (...) c'est l'étape suivante dont nous avions parlé ensemble en début de saison. On est content qu'il montre cela sur le terrain, on sait que son développement n'est pas terminé et on veut l'accompagner dans ce chemin", a-t-il poursuivi.

Mais l'histoire montre que lorsqu'ils s'assoient autour d'une table, City et Dortmund finissent souvent par trouver un terrain d'entente.

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