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Le plus petit écart possible: les sabreurs français se sont inclinés du plus petit écart possible 45-44 dans le match pour la médaille de bronze face aux Etats-Unis lors des Championnats du monde d'escrime de Milan vendredi.
L'escrime tricolore connaît donc sa première journée sans médaille depuis le début de la compétition mardi. Son compteur reste bloqué à trois, elle ne pourra donc pas égaler les huit podiums de l'an dernier au Caire où elle s'était classée meilleure nation.
"Il ne manque pas grand chose pour faire la médaille", juge l'entraîneur national Alain Coicaud.
Le sabre masculin français attendait une première médaille mondiale depuis 2007 et l'argent des Vincent Anstett, Nicolas Lopez Julien Pillet et Boris Sanson.
"A chaque déplacement en Coupe du monde, on a ramené une médaille mais là on n'a rien", soupire encore Alain Coicaud dont les jeunes ouailles, Sébastien Patrice (23 ans) et Maxime Pianfetti (24 ans) ont conquis le mois dernier le premier titre européen de l'escrime française en sabre depuis 1999.
Dernier relayeur vendredi, Sébastien Patrice a mené d'une touche avec une seule restant à inscrire (44-43) face au nouveau champion du monde américain Eli Dershwitz, sans pouvoir conclure.
L'arbitre a d'abord interrompu l'assaut alors que Patrice, médaillé de bronze, s'apprêtait à signer la touche de la médaille. Puis le Français a manqué la cible avec sa botte, le "coup du kangourou".
"Il y a un goût d'inachevé, soupire Alain Coicaud. On bat l'Italie en quarts chez elle et on repart sans breloque."
- les Bleues de l'épée sorties à la mort subite -
Pas plus de médaille pour les épéistes françaises, couronnées championnes d'Europe le mois dernier et portées par leur nouvelle championne du monde en individuelle Marie-Florence Candassamy. Elle et sa bande sont tombées dès les quarts de finale.
Les Bleues ont été éliminées à la mort subite par la Suisse (41-40): la folle remontée de Marie-Florence Candassamy n'a pas suffi dans l'ultime relais. Menée 37-33, l'Antillaise avait réussi à arracher la prolongation 40-40.
"C'est quand même que du bon pour la suite, retient Candassamy. On est certes déçues du résultat, on aurait pu être plus décisives et plus patientes contre la Suisse. Mais on reste présentes et il y a quelque chose qui se crée dans notre groupe. Ça se met en place, donc c'est bon pour les futures compétitions."
Et donc pour les Jeux olympiques de Paris-2024 d'ici un an. Dans les autres armes, il reste quatre épreuves aux escrimeurs français, le fleuret féminin et l'épée masculine, qualifiées pour les quarts et dont la phase finale est prévue samedi, ainsi que le fleuret masculin et le sabre féminin ensuite.