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Le talentueux Américain Collin Morikawa, sur la terre de ses ancêtres, et le Japonais Hideki Matsuyama, star locale, seront à partir de jeudi les têtes d'affiche du tournoi olympique de golf aux Jeux de Tokyo où le plateau féminin sera plus relevé, avec les 14 meilleures joueuses mondiales.
Le Covid-19 tant redouté, qui a conduit les autorités japonaises à imposer le huis clos sur la très grande majorité des compétitions olympiques, a bouleversé la donne à quelques jours du "tee time", donné jeudi sur le gigantesque parcours long de 7.447 yards (6.800 mètres) du Kasumigaseki Country Club.
À quelques heures d'intervalle, samedi, l'Américain Bryson DeChambeau, 6e joueur mondial, et l'Espagnol Jon Rahm, N.1 mondial depuis son sacre récent à l'US Open, ont été contraints au forfait, après avoir été testés positifs.
D'un coup, l'épreuve a ainsi perdu deux de ses plus sérieux prétendants à la médaille d'or, sachant que plusieurs autres joueurs de renom, tels Dustin Johnson, Brooks Koepka et Louis Oosthuizen, avaient renoncé à venir au Japon pour privilégier le circuit nord-américain PGA.
Dans ces conditions, deux joueurs se distinguent du lot, non seulement par leur talent et leurs exploits récents, mais par leur appartenance indirecte ou directe au Japon, pays féru de golf s'il en est.
- Premier Japonais sacré -
Âgé de 24 ans et N.3 mondial, Collin Morikawa est la nouvelle star des greens. L'an dernier, il s'était révélé aux yeux du monde en remportant le Championnats PGA à San Francisco et il vient de s'adjuger un deuxième Majeur, le British Open.
À chaque fois, il en était à sa première participation dans ces tournois. Au Japon, pays dont est originaire sa famille, il tentera de réussir aussi ses débuts olympiques, mais sous bannière américaine, avec pour rivaux ses compatriotes Justin Thomas (N.4 mondial), Xander Schauffele (N.5) et Patrick Reed (12e).
Hideki Matsuyama, lui, ne truste pas le haut du classement mondial (20e). Mais à 29 ans, il est un héros dans son pays depuis son sacre inattendu au Masters d'Augusta en avril, où il est devenu le premier Japonais de l'histoire à triompher dans un tournoi du Grand Chelem.
- Korda et les Sud-Coréennes -
Il avait d'ailleurs reçu les félicitations de Tiger Woods, qui avait salué "l'impact de ce succès historique sur le monde du golf dans son ensemble". Convalescent depuis l'accident de voiture dans lequel il s'est brisé la jambe droite en février, le "Tigre" manquera évidemment à l'appel de Tokyo où il n'était de toute façon pas sûr de se qualifier, puisqu'il fallait être un des quatre meilleurs Américains au classement mondial.
En son absence, l'Irlandais Rory McIlroy (N.15), quadruple vainqueur en Grand Chelem, sera un autre grand nom à suivre, même s'il n'était pas emballé à l'idée de concourir aux Jeux. "Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Il n'y a pas grand-chose d'autre à faire à Tokyo, à part passer douze heures par jour au golf", a-t-il dit au sortir du British Open où il n'a guère brillé (46e).
Chez les dames, la concurrence promet d'être féroce à compter de jeudi prochain, une semaine après les messieurs, puisque le Top 10 sera en lice, à commencer par l'Américaine N.1 mondiale Nelly Korda, lauréate du dernier USPGA, suivie par un groupe fourni de Sud-Coréennes: Jin Young Ko (N.2), Inbee Park (N.3) tenante du titre olympique, Sei Young Kim (N.4) et Hyo Joo Kim (N.5).
Au milieu de cette constellation de stars du golf féminin, les Françaises Céline Boutier et Perrine Delacour auront fort à faire. Idem chez les messieurs pour Romain Langasque et Antoine Rozner.