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Ils n'ont fait qu'une moitié de match en février contre les Gallois et sont retombés dans ce travers lors de la phase de poules: les joueurs du XV de France ont souligné lundi l'impératif de constance avant le quart de finale de la Coupe du monde, dimanche face au XV du Poireau.
. Une revanche à prendre
Adversaire annuel des Français lors du Tournoi des six nations, le pays de Galles n'a aucun mystère pour les Bleus. "On les connaît bien", confirme Romain Ntamack lundi à Oita. "On a l'habitude de les jouer, on sait à quoi s'attendre et on ne sera pas surpris dimanche. On va essayer de les battre cette fois-ci parce qu'on reste sur une mauvaise série contre eux."
En effet: les Gallois ont remporté 7 de leurs 8 dernières confrontations, inversant une tendance historiquement favorable aux Bleus (vainqueurs eux aussi 7 fois sur 8 entre 2006 et 2011). Les deux derniers revers ont un goût particulièrement amer, les Bleus ayant laissé filer un succès qui leur tendait les bras en 2018 (revers 14-13 à Cardiff) et 2019 (24-19 à Paris).
"Si on doit reprendre les quelques matches passés, je pense que c'est nous qui le leur filons plutôt que eux qui le gagnent. On a fait des grosses erreurs qu'on a payées cash", rappelle le demi de mêlée Baptiste Serin, l'un des coupables sur le dernier acte. Que les Bleus avaient pourtant démarré pied au plancher (16-0 à la pause) avant de s'effondrer sous leurs propres erreurs (ballon relâché dans l'en-but par Huget, renvoi mal négocié par Lopez et Vahaamahina, passes hasardeuses de ces deux joueurs).
Cet échec, "tout le monde y pense", assure Ntamack. "Quand on fait une première mi-temps comme ça et qu'à la fin on perd, c'est un match qui te marque. On va s'en servir", assure le Toulousain.
. Une complète svp
"Il va falloir forcément corriger ça parce qu’on avait joué 40 minutes et là il va falloir jouer 80 minutes voire plus", insiste Ntamack. Des Français à mi-temps, cela ne vous rappelle rien? C'est peu ou prou la physionomie des matches de poules, gagnés laborieusement face à l'Argentine (23-21), les Etats-Unis (33-9) et les Tonga (23-21).
"On démarre fort les matches, on a l'occasion de les tuer et on ne le fait pas, les équipes reviennent et on se bride un peu, des petits détails qui nous réussissaient en première mi-temps ne nous réussissent plus en deuxième", énumère le N.10.
Une bonne moitié de match a suffi contre des formations de niveau moindre. Mais cela ne passera pas contre les Gallois, vainqueurs du dernier Tournoi. "Ils ont vu les matches qu'on a perdus dernièrement et les matches de poule où on est sortis du système et où s'est mis dans la difficulté; eux ne vont pas changer de plan de jeu jusqu'à la fin", acquiesce Serin. Qui rêve de la même entame qu'en février, avec cette fois une meilleure conclusion. "Il faut tuer le match en seconde mi-temps, être le plus pragmatique possible. On a des certitudes, il faut les appliquer pendant 80 minutes."
. Même compo que l'Angleterre?
Et des certitudes, Jacques Brunel en a-t-il à propos de son XV de départ? Le sélectionneur a refusé dimanche de dire quelle était la composition prévue contre l'Angleterre, avant que le match ne soit annulé. Et pour cause: hormis l'incertitude qui pèse sur le dos douloureux du demi de mêlée Antoine Dupont - que Serin se tient "prêt" à remplacer -, il y a de fortes chances qu'il "reconduise" ce XV fantôme dimanche.
Cela pourrait donc être l'équipe-type alignée contre l'Argentine en ouverture, mais avec Bernard Le Roux promu à la place d'Arthur Iturria en deuxième ligne.
A moins que Brunel ne réserve une surprise aux Gallois. "On a joué deux fois contre les Gallois (depuis qu'il est sélectionneur) et on va en tenir compte", a-t-il glissé.