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Les TOPS et les FLOPS de la finale de la Ligue des champions

Le Paris Saint-Germain, refroidi par un but de son ancien attaquant Kingsley Coman, est tombé de haut (1-0) lors de sa première finale de Ligue des champions dimanche face au Bayern Munich, couronné champion d'Europe pour la sixième fois de son histoire.

Manuel Neuer a remporté sa deuxième Ligue des champions, le Bayern Munich sa 6e, grâce à une grande force collective face à un Paris SG qui a semblé dépassé par l'événement, à l'image de Thilo Kehrer et Leandro Paredes, dimanche à Lisbonne.

TOPS: Neuer et le collectif bavarois

Si le score a bougé en deuxième mi-temps, il est resté vierge pendant presque une heure et ne s'est pas amplifié ensuite. La faute aux gardiens, Keylor Navas et Manuel Neuer. Leur duel à distance, attendu, a commencé à la 18e minute quand l'Allemand a détourné, avec une certaine chance, un tir du gauche de Neymar. Le champion du monde allemand a su rester en place face à Mbappé (45e, 67e) et a été, comme à son habitude, le premier relanceur de son équipe. Si Navas n'a rien pu faire face à la tête de Kingsley Coman (59e), il avait lui aussi été décisif, avec un arrêt réflexe sur une tête à bout portant de Robert Lewandowski (31e). Il est ensuite resté attentif pour éviter une plus lourde défaite.

La force collective du Bayern. A l'image d'un Joshua Kimmich passeur décisif, c'est tout le collectif allemand qui a fait la différence contre un PSG trop dépendant de ses individualités, impuissantes finalement. Les Bavarois ont gardé le ballon (62% vs 38%), l'ont confisqué aux Parisiens par leur jeu de passes (548 passes contre 338) et ont plus couru qu'eux (103,2 km vs 98,7 km). Ils ont également asphyxié le PSG avec des fautes tactiques à répétition, brisant parfois dans l'oeuf des contre-attaques parisiennes.

Thiago Silva, solide mais triste pour sa "der" parisienne. Il y a eu une frayeur, à la demi-heure de jeu: après la tête dangereuse de Lewandoswki repoussée par Navas, le capitaine parisien s'est tenu la cuisse et est sorti quelques instants. Mais il est revenu tenir son rôle, d'une bonne manière et jusqu'au bout. Malheureusement, il ne soulèvera pas la coupe avec le PSG.

FLOPS: Kehrer et Paredes, pas au niveau

Kehrer, le point faible parisien. Le jeune Allemand de 23 ans a souffert, très souvent en difficulté défensivement face à l'un des hommes du match, Coman. Il a effrayé tous les supporters parisiens juste avant la pause en déséquilibrant le Français, plus rapide, dans la surface. L'arbitre n'a pas bronché. Mais sur le but bavarois, il n'est pas au marquage et laisse Coman placer sa tête (59e). Offensivement, quand il est parvenu à franchir le premier rideau bavarois, il a été tout aussi perdu et a cédé la balle (49e) ou raté son centre (73e).

Paredes, transparent. Comme redouté, Leandro Paredes n'a pas non plus été à la hauteur du défi. La première fois que l'on voit le milieu argentin du PSG, c'est quand il s'énerve pour réclamer un carton contre Serge Gnabry, violent sur Neymar. Résultat, l'Argentin prend lui aussi un jaune (52e). Après l'ouverture du score, il cède sa place au titulaire habituel, Marco Verratti (66e).

Les remplaçants parisiens. Cette fois, Eric-Maxim Choupo-Moting n'a pas sauvé le PSG. Le Camerounais, l'homme du quart contre l'Atalanta, a pourtant eu l'occasion d'égaliser mais il n'a pas dévié le centre de Neymar devant le but (90e+2). Les autres entrants, Marco Verratti en tête, mais aussi Julian Draxler et Layvin Kurzawa, n'ont pas su faire de différence.

Soulever la coupe dans un stade vide: à huis clos pour cause de pandémie, cette finale de Lisbonne a ponctué sans encombre un "Final 8" inédit qui a permis à l'UEFA d'achever sa compétition phare, longtemps paralysée par le coronavirus. Mais après la victoire des Bavarois, au moment de soulever la "coupe aux grandes oreilles", l'absence de public dans le stade lisboète est devenue criante: un vide béant derrière les Champions d'Europe.

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