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Cet homme d'affaire belge gère sa propre écurie automobile et lutte pour sa survie: "La voiture n'est plus très bien vue aujourd'hui"

Parmi les équipes inscrites aux 24H de Spa, celle de Jean-Michel Baert. Cet homme d’affaire s’est lancé par passion dans le sport automobile. Ses voitures, sont préparées dans deux garages installés en Belgique. Parmi ses pilotes, Nicolas, son fils : une affaire de famille dans laquelle il faut gérer les objectifs sportifs et les émotions.
 

Directeur d’une boite de communication, Jean-Michel Baert est aussi depuis 2015, propriétaire d’une écurie de voitures de sport.

"J'ai toujours été passionné", dit-il. "Petit, comme beaucoup de gamins, je jouais avec des voitures, des camions et aujourd'hui, ça n'a pas changé... sauf l'échelle !". Son team se compose aujourd’hui de 55 personnes et de 34 voitures.

Ça reste un sport extrême avec plein de danger

Cette année, elles disputent 35 courses répertoriées dans 4 championnats différents. "C'est une belle histoire d'homme. Ce n'est pas tellement une histoire d'expérience, car l'expérience, elle vient par la suite", explique le propriétaire de l'équipe Comtoyou Racing. "Quand on construit une équipe avec des gens biens, qui ont envie de gagner, là, c'est tout autre chose".

Parmi ses pilotes, son fils Nicolas, âgé de 21 ans. À 13 ans, il découvre le kart et roule en compétition pour le plaisir. Son objectif : être toujours le meilleur et son rêve : remporter un jour les 24H de Spa Francorchamps. "Pour un papa, voir son fils rouler, c'est génial, c'est juste un peu plus difficile pour maman", rigole-t-il. 

"Ça reste un sport extrême avec plein de danger, sauf qu'on ne peut pas y penser en tant que pilote sinon on est moins dans le coup. Il faut se concentrer et ne pas penser au danger", explique le jeune pilote.

La priorité de Nicolas en compétition est simple : garder la tête froide dans l’effort. Car au-delà des qualités de pilotage, il faut être physiquement en forme et placer son centre de gravité au plus bas. "C'est pour augmenter le feeling qu'on a avec la voiture", note-t-il.

C'est un sport générateur d'emplois

Derrière chaque pilote, se cache une équipe. À l’image des ingénieurs chargé de récolter et d’analyser de multiples informations comme la température de l’huile, la pression des pneus ou la suspension de la voiture. "Après la course, les pilotes viennent nous voir pour une comparaison, pour pouvoir voir la vidéo embarquée, leur heure et celle d'un copain", explique Florian Godin, ingénieur data.

Si la Belgique a toujours aimé le sport automobile, gérer aujourd’hui une écurie est plus difficile. Les défis économiques et écologiques à relever sont nombreux. "C'est difficile d'aller chercher des sponsors, également pour l'écologie, parce que la voiture n'est pas bien vue aujourd'hui, mais d'un autre côté, c'est générateur de beaucoup d'emploi et je trouve donc qu'il y a une économie qui doit continuer à exister".

C’est l’obsession du fils, pilote derrière son volant et c’est la mission du père, patron d’écurie : aller toujours plus vite et choisir la meilleure trajectoire.
 

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