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Dakar: Borgward, un Dakar pour renaître

Le constructeur allemand Borgward, qui renaît cinquante ans après sa faillite, s'est engagé dans son premier Dakar au carrefour de son histoire mouvementée, entre les voitures de course de son passé et ses SUV luxueux du présent.

La marque née à Brême au début du 20e siècle est arrivée en catimini sur le rallye-raid, au milieu des favoris Peugeot, Toyota ou Mini, au point que ses deux pilotes ne la connaissait quasiment pas au moment de leurs premiers échanges.

C'est en feuilletant l'album familial que le Péruvien Nicolas Fuchs, la tête d'affiche du team, a découvert que sa grand-mère en possédait une, "il y a quarante ans". "Il y en avait peut-être trois au Pérou! C'est fou", rit-il.

"C'est vrai que peu de gens nous connaissent, mais notre présence sur le Dakar ne doit pas être une surprise", explique Omar Afa, en charge des affaires de la marque au Pérou et qui suit la totalité du Dakar avec l'équipe. "Nous avons été une marque de voitures de course dans les années 50."

Borgward, dont le modèle le plus emblématique reste le coupé Isabella, une voiture haut de gamme bien connue des collectionneurs, a notamment aligné deux voitures aux 24 heures du Mans en 1953. Mais en 1961, la marque fait faillite et tombe aux oubliettes, jusqu'à ressusciter en 2015, en partenariat avec le fabricant chinois de camions Beiqi Foton.

- Troisième place samedi -

"Nous aimerions devenir une marque de luxe, mais d'une manière différente. Nous avons une autre définition du luxe. Nous voulons qu'il soit accessible", explique Afa, précisant que ses premiers SUV, sa spécialité, seront commercialisés en Allemagne courant 2017.

Sur le Dakar, c'est le BX7 qui est à l'oeuvre, avec le même aspect que la voiture "normale" mais un intérieur adapté à la compétition. L'épreuve "sera une bonne banque de données pour nous pour améliorer la performance du véhicule", poursuit-il.

L'objectif, pour le constructeur qui s'est engagé sur trois éditions jusqu'en 2020, est simple: "c'est le premier Dakar pour Borgward, le second pour moi, je pense que c'est important d'abord de le finir sans problème", explique Fuchs, 12e de l'édition 2017.

"C'est une marque qui revient, ce n'est pas réaliste de viser tout de suite le sommet, il faut prendre le temps de reconstruire. On construit doucement pour avoir une marque solide", affirme le Néerlandais Erik Wevers, le pilote du deuxième véhicule engagé.

Borgward a déjà réussi son introduction, avec la troisième place de Fuchs samedi lors de la première spéciale.

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