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Euroligue: début de saison cauchemar, l'Asvel en état d'alerte

Multiples cas de Covid-19, résultats décevants, recettes financières en berne: l'Asvel, qui a dû renoncer à ses deux matches d'Euroligue cette semaine contre les Grecs du Panathinaikos et les Serbes de l'Etoile Rouge Belgrade, est confrontée à un début de saison très compliqué.

L'équipe rhodanienne, qui compte plusieurs cas positifs au nouveau coronavirus dans l'effectif et le staff, a été dans l'incapacité de présenter le minimum requis de joueurs pour le match prévu à l'Astroballe mardi contre le Panathinaikos.

Mercredi dans l'après-midi, l'Euroleague Basketball a également annulé le match prévu jeudi soir contre Belgrade à l'Astroballe (20h45), pour la même raison.

Initialement, le club de Tony Parker risquait de perdre ces deux rencontres par un forfait (20-0), selon le règlement adopté en début de saison. Mais mercredi soir, l'Euroleague Basketball a proposé de modifier l'article en question, pour permettre de reporter et reprogrammer une rencontre qui n'a pas pu se dérouler en raison de cas de Covid-19, et non plus l'annuler et imposer un forfait.

Si cette proposition est adoptée, elle sera appliquée de façon rétroactive et permettra de reprogrammer Asvel-Panathinaikos et Asvel-Belgrade.

Le club rhodanien est engagé pour la deuxième année d'affilée dans la compétition phare des clubs européens avec l'objectif d'y décrocher une licence permanente.

- Huit joueurs positifs -

Samedi, l'Asvel qui avait déjà dû se passer, durant quatre rencontres, de Guerschon Yabusele, touché par la Covid-19, avait annoncé que deux joueurs (Kevarrius Hayes et Matthew Strazel), ainsi que l'entraîneur principal TJ Parker, étaient testés positifs.

Le cas de l'Américain Norris Cole s'est ajouté dimanche. Inscrit sur la feuille de match à Cholet (victoire 82-73), il a disputé les quarante premières secondes de la partie, provoquant l'ire du maire de la cité angevine, Gilles Bourdouleix (divers droite), qui veut porter plainte contre l'Asvel et la Ligue pour mise en danger de la vie d'autrui.

Les résultats étaient arrivés pendant l'échauffement et comme le joueur était inscrit dans le cinq de départ, l'entraîneur-assistant Frédéric Fauthoux a assuré qu'il n'avait pas d'autre choix que de l'aligner, au risque d'écorner l'image du club.

D'autant que l'Asvel a encore enregistré quatre nouveaux cas mardi matin, deux joueurs et deux membres du staff, après les tests PCR passés lundi. Puis deux autres joueurs ont déclaré des "symptômes fiévreux" mardi après-midi, provoquant l'annulation du match contre le Pana.

- Des résultats sportifs décevants -

Mais le Covid-19 n'est pas l'unique souci des dirigeants, qui déplorent des résultats décevants.

Outre l'Euroligue où l'Asvel est classée 16e sur 18 après deux défaites d'entrée contre Valence (65-63) et Milan (87-73), l'équipe est également à la peine en championnat (8e) avec deux victoires (Châlons-Reims, Cholet) pour deux défaites (Dijon, Bourg).

Le recrutement cinq étoiles des Rhodaniens leur conférait pourtant le statut de grand favori pour gagner le titre national.

"En termes de qualité et de noms sur le papier, c'est très fort. On ne peut pas se cacher", avait estimé le capitaine Charles Kahudi avant de débuter la saison.

Les finances sont un autre motif d'inquiétude en raison de la jauge abaissée à 1.000 spectateurs par match, imposée dans la Métropole de Lyon sur arrêté préfectoral pour cause de nouveau coronavirus.

Le club a annoncé un budget prévisionnel de 11,5 millions d'euros en tablant sur une assistance de 3.600 personnes à l'Astroballe, sa salle qui pouvait en accueillir 5.600 selon le protocole en vigueur en début de saison, abandonné depuis le durcissement des mesures sanitaires ces dernières semaines.

En conséquence, la campagne d'abonnements a été suspendue.

"La billetterie représente 20% de notre budget. Nous perdrons un million d'euros si cette jauge est maintenue jusqu'aux play-offs et 1,5 million si elle les concerne. Cette jauge casse tout notre modèle", s'était plaint en septembre le président délégué, Gaëtan Müller, auprès du quotidien Le Progrès.

Un véritable cauchemar que vit aussi l'Asvel féminin, également touché par le Covid-19 et qui n'a toujours pas pu débuter sa saison.

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