Accueil Sport

Ligue féminine: Basket Landes et la délicate saison de la confirmation

Basket Landes, après un sacre inédit la saison passée, reprend le chemin de la Ligue féminine avec un défi périlleux à l'horizon: conserver son titre dans un championnat au leadership instable pour la très probable dernière saison de Céline Dumerc.

La première journée s'ouvre vendredi (20h00) avec un duel entre Bourges, détenteur du record de trophées (14), et un jeune club en progrès, la Roche-sur-Yon, quart-de-finaliste pour la deuxième fois en quatre ans dans l'élite la saison dernière.

Mais pour le champion en titre, la saison a déjà commencé. Plutôt mal. Dimanche dernier, à Paris, Basket Landes s'est incliné lors du Match des champions devant Lattes-Montpellier (79-69).

Le club héraultais, à l'effectif très limité - sept joueuses professionnelles - avait pourtant traversé un été tumultueux. L'entraîneur Stéphane Leite, tout juste arrivé en Languedoc puis limogé en septembre, après seulement deux matches amicaux, a été remplacé par un ancien du club, Valéry Demory, déjà aux manettes de 2007 à 2017.

Remercié par l'Asvel fin juin, Demory a donc déjà accompli un petit miracle face à des Landaises pas prêtes pour ce tour de chauffe.

"Le groupe est nouveau. Nous n'avons pas eu une préparation simple parce que nous n'étions pas au complet. Ce match arrive tôt", avait d'ailleurs prévenu Julie Barennes, l'entraîneure des championnes en titre, quelques jours avant la rencontre.

Le jeune club de Mont-de-Marsan, fondé en 2003, doit composer avec un secteur intérieur remanié et l'absence de sa meilleure marqueuse Valériane Vukosavljevic. L'ailière des Bleues, qui a participé aux Jeux de Tokyo (médaille de bronze) enceinte de trois mois, ne sera pas de retour avant l'année prochaine.

L'intérieure brésilienne Clarissa Dos Santos, arrivée de Villeneuve-d'Ascq, s'est elle blessée à un genou et sera indisponible quatre à six semaines. Pas idéal avant de se rendre à Tarbes samedi.

Malgré des impondérables, Basket Landes a l'effectif pour conserver le trophée. Et offrir une fin triomphale à l'ex-meneuse des Bleues Céline Dumerc (39 ans, 262 sélections) qui a repoussé sa retraite d'un an. Est-ce vraiment la "der"? "Je préfère ne plus me prononcer. Cela a été un vrai questionnement pour moi de revenir sur ma décision. L'envie de continuer était trop forte. Mais dans ma tête, c'est la dernière (saison)", a expliqué à l'AFP "Caps".

- Pas d'Euroligue pour Bourges -

L'équipe landaise est loin d'être le seul prétendant au titre dans une compétition où le champion a changé de tête tous les ans depuis le triplé de Bourges (2011-2013). Les Tango, avec la capitaine des Bleues Endy Miyem de retour dans leurs rangs, veulent reprendre le leadership après une désillusion, récente, sur le front européen.

Les joueuses d'Olivier Lafargue n'ont pas réussi à se qualifier pour l'Euroligue et joueront l'Eurocoupe (C2). "On ne doit pas prendre cela comme une déception mais comme quelque chose qui doit nous donner plus d'ambition. Quand on est à Bourges on joue tous les matches pour les gagner. L'historique du club fait qu'on est poussé vers l'excellence", souligne le coach.

Basket Landes et Lattes-Montpellier devront eux jongler entre le championnat et l'exigeante C1, avec un effectif juste côté héraultais. "J'ai déjà connu une situation où on était sept pros. Il faudra faire attention à nous mais ça ne me fait pas peur", tempère l'intérieure Ana Filip.

L'Asvel ambitionne de retrouver la C1. Guidée désormais par l'ex-sélectionneur de l'équipe de France Pierre Vincent (2008-2013), l'équipe de Villeurbanne mettra les bouchées doubles en championnat. Avec quatre prétendants au titre, "le championnat français se densifie", note la meneuse rhodanienne Ingrid Tanqueray.

Il ne faut pas oublier l'outsider Villeneuve-d'Ascq, titré la dernière fois en 2017, et Charleville-Mézières. Du suspense en perspective.

À lire aussi

Sélectionné pour vous