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Mondial-2021 de hand: les Françaises pour imiter les illustres Danoises et Norvégiennes

Confirmer le titre olympique par un nouveau sacre quatre mois plus tard, tel est l'immense défi qui attend les handballeuses françaises lors du Mondial-2021 en Espagne à partir de mercredi, exploit que seules les Danoises et les Norvégiennes sont parvenues à réaliser.

L'enchaînement classique proposé jusqu'à présent était un Championnat d'Europe dans la foulée des Jeux, mais en raison du report des JO de Tokyo d'un an à cause de la pandémie de Covid-19, c'est un Mondial qui attend les nouvelles championnes olympiques.

Depuis l'apparition en 1996 de cette double compétition en l'espace de quatre mois, les championnes olympiques ont enchainé avec un titre continental à deux reprises: les Danoises 1996 après Atlanta et les Norvégiennes en 2008 après Pékin. Et en 2004 et 2012, les Norvégiennes s'étaient inclinées en finale après le sacre aux JO.

"Il y a toujours ces étoiles dans les yeux, c'est sûr, parce qu'on n'oublie pas, on n'oubliera jamais", reconnait volontiers la gardienne Cléopatre Darleux, l'une des figures du triomphe tokyoïte début août.

En l'espace de trois années et demie, les handballeuses françaises ont remporté tout ce qu'il est possible de gagner sur la scène internationale: le Mondial en 2017 en Allemagne, l'Euro à domicile en 2018 et donc les Jeux en 2021 à Tokyo.

"C'est sûr que l'on est attendues, au niveau des autres équipes, on sera la cible. Et au niveau des médias ou du monde du handball, tout le monde nous attend. Ils ont envie que l'on fasse les mêmes résultats, que l'on soit toujours au top. Ça met un peu de pression, mais il ne faut pas l'on s'en mette trop", prévient Darleux, préservée sur les deux matches de préparation contre la Hongrie vendredi et dimanche.

- Des Norvégiennes revanchardes -

Si les Jeux olympiques de Paris en 2024 (qui se dérouleront à Villeneuve d'Ascq pour le handball) constituent l'objectif majeur des prochaines années, le Mondial espagnol doit toutefois entretenir la dynamique positive du hand français et continuer à susciter l'engouement.

"On est reparti dans un cycle, mais dans ce cycle, on ne travaille pas que sur l'idée de performer en 2024. On a bien l'intention de performer dans les compétitions à venir", prévient le sélectionneur Olivier Krumbholz. Le tacticien nuance toutefois quelque peu son propos: "Mon avis, c'est que l'on ne peut pas tout le temps gagner."

Sur le papier, les Françaises arrivent à Granollers avec un effectif proche de celui des Jeux: douze championnes olympiques sur seize sont présentes, trois (Amandine Leynaud, Alexandra Lacrabère et Blandine Dancette) ont pris leur retraite internationale et seule Pauline Coatanéa, qui a participé à la préparation, n'a pas été retenue dans la liste des 18.

La première phase de compétition (premier tour et tour principal) en Espagne semble à portée des Françaises, avec pour commencer l'Angola, puis la Slovénie et le Monténégro (1er tour), puis la Russie, la Serbie, la Pologne ou le Cameroun (trois adversaires au tour principal).

Pour ce Mondial-2021, où la menace Covid planera toujours sur la compétition, les Françaises se présentent donc parmi les prétendantes au titre, tout comme les Norvégiennes, frustrées de leur médaille de bronze à Tokyo.

Les coéquipières de Stine Oftedal, championnes d'Europe l'an passé au Danemark, ont une nouvelle fois cédé en demi-finales des JO contre la Russie, comme en 2016. Elles ont dû se contenter de la troisième place, comme à Rio, et le titre mondial, qui leur échappe depuis 2015, apparaitrait comme un joli lot de consolation pour les Scandinaves.

La Russie, qui évoluera comme à Tokyo sous bannière neutre en Espagne en raison d'une sanction après plusieurs scandales de dopage, devra composer avec plusieurs joueuses majeures qui ont décidé de faire une pause, à l'image d'Anna Viakhireva ou de Daria Dmitrieva.

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