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Mondial de basket: le top des Espagnols, le flop des Américains

L'Espagne tout en haut, les Etats-Unis tout en bas: les tops et les flops du Mondial de basket qui s'est terminé dimanche à Pékin.

LES TOPS

Espagne: la sélection ibérique a remporté son deuxième titre, treize ans après, confirmant le succès de la transition après le départ de presque tous les membres de la génération des "Niños de oro", à part Marc Gasol et Rudy Fernandez, déjà champions en 2006. S'appuyant sur ses quatre joueurs de NBA, dont Ricky Rubio, MVP du tournoi, et Marc Gasol, elle termine invaincue.

Argentine: finaliste surprise, l'équipe albiceleste n'était même pas citée parmi les outsiders. Elle a réussi deux exploits face aux Serbes en quarts de finale puis aux Français en demies, désemparés par leur enthousiasme et leur agressivité défensive. Elle s'est montrée une digne héritière de la grande génération de Manu Ginobili, championne olympique en 2004 et déjà finaliste du Mondial en 2002, dont il ne restait que l'intérieur Luis Scola (39 ans).

France: Il leur faudra un peu de recul pour apprécier leur performance car ils ont cru à un moment pouvoir aller au bout, mais les Bleus ont confirmé leur installation au plus haut niveau en prenant la médaille de bronze comme en 2014. Ils ont aussi rapporté le ticket olympique, en tant que deuxième nation europénne, leur objectif affiché. Leur Mondial restera marqué par la victoire historique sur les Etats-Unis (89-79) en quarts de finale, leur première sur une équipe 100% NBA. Autour de Rudy Gobert, Evan Fournier, Nando De Colo et Nicolas Batum, ils visent désormais un premier podium olympique.

LES FLOPS

Etats-Unis: fragilisés par la défection de toutes leurs stars, les Américains ont terminé septièmes, leur pire place depuis la création de l'épreuve. La sélection de Gregg Popovich a perdu aussi contre la Serbie en match de classement. Dès le premier tour, elle avait frôlé l'humiliation face à la Turquie. Les Etats-Unis n'avaient pas connu la défaite depuis 2006 (deux titres mondiaux et deux olympiques consécutifs). Ce qu'on savait depuis les échecs du début du siècle (Mondiaux-2002 et 2004 et 2006) a été confirmé. Les Etats-Unis ne peuvent plus se contenter d'envoyer douze joueurs de NBA, même s'ils ont tous un rôle important dans leurs franchises, en se privant des meilleurs (il n'y avait que deux All Star dans l'équipe, Kemba Walker et Khris Middleton). Mais gare à la réaction l'an prochain aux Jeux de Tokyo.

Grèce: Giannis Antetokounmpo, MVP de la saison de NBA, était attendu comme la grande star du tournoi. Mais les Hellènes, absents des quarts de finale, ne se sont jamais remis de leur faux pas du deuxième match contre le Brésil (79-78). Ils ont manqué aussi leur session de rattrapage contre les Etats-Unis (69-53). Le "Greek Freak" (le phénomène grec) lui-même n'a jamais réussi à changer le cours de l'histoire, malgré des statistiques honorables (14,8 points, 8,8 rebonds).

Serbie: l'équipe de Sacha Djordevic était candidate à l'or, mais après avoir giflé les petites nations du premier tour, elle n'a pu éviter la sortie de route lors de deux défaites consécutives contre l'Espagne au deuxième tour (81-69) puis l'Argentine en quarts de finale (97-87). Le pivot All Star de la NBA Nikola Jokic n'a pas été l'inspirateur espéré (11,5 points, 7,5 rebonds, 4,8 passes). C'est l'arrière des Sacramento Kings Bogdan Bogdanovic qui a été le leader de l'équipe (22,9 points).

Australie: les "Boomers" ont encore fini au pied du podium, comme aux Jeux de Rio, après un début de tournoi prometteur. La génération talentueuse de Patty Mills aura une dernière chance de remporter une médaille aux Jeux de Tokyo l'été prochain.

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