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Six nations: la France pour un doublé, l'Irlande pour l'en empêcher

La France, victorieuse du Tournoi des six nations l'an dernier avec un Grand Chelem à la clé, compte bien réaliser un doublé avant "sa" Coupe du monde à l'automne, mais gare à l'Irlande: le XV du Trèfle, après une année 2022 quasi-parfaite, dispose des atouts pour l'en empêcher.

. La France pour voir double

Auteurs du Grand Chelem en 2022, leur premier depuis 2010, les Bleus de Fabien Galthié marchent sur l'eau, enchaînant les victoires (13 d'affilée, série en cours), dont une cet automne contre les champions du monde sud-africains (30-26), et ils impressionnent leurs adversaires à sept mois de "leur" Mondial (8 septembre-28 octobre).

Un deuxième Grand Chelem de rang -ce qui serait une première depuis 1998- permettrait donc aux coéquipiers d'Antoine Dupont de frapper davantage les esprits.

Mais les Bleus sont désormais "attendus" au tournant, a prévenu leur capitaine. Une solution s'impose: "modifier" le plan de jeu afin de le rendre moins lisible, a annoncé le sélectionneur français. Avec le risque que ça passe ou que ça casse.

. L'Irlande, force verte

2022 a été l'année de la consécration pour le XV du Trèfle: en plus de sa place de première nation de ballon ovale au monde, l'Irlande a remporté sa tournée en Nouvelle-Zélande avec deux victoires historiques contre les All Blacks (23-12 et 32-22) grâce à un jeu complet.

Cerise sur le gâteau: ces succès ont été confirmés par un sans-faute lors des tests d'automne, avant que le titre de "meilleur joueur de l'année" ne soit décerné au troisième ligne Josh van der Flier.

Au total, l'Irlande, qui a prolongé son sélectionneur, l'Anglais Andy Farrell, jusqu'en 2027, n'a connu qu'une seule défaite en 2022, contre la France. De quoi motiver les coéquipiers de Johnny Sexton à l'heure d'empêcher les Bleus de réaliser le doublé, avant la Coupe du monde.

. L'Angleterre avance masquée

Après deux Tournois décevants et des tests d'automne durant lesquels l'Argentine et l'Afrique du Sud l'ont emporté à Twickenham, la Fédération anglaise a dit "stop", en décembre, au jeu peu enthousiasmant proposé par le sélectionneur australien Eddie Jones et "welcome" à Steve Borthwick, 43 ans, en provenance de Leicester et adepte d'un retour aux fondamentaux.

Le nouvel homme fort des Anglais n'a que quelques mois pour bâtir une équipe susceptible de rivaliser avec les meilleures nations à l'automne: cette édition 2023 du Tournoi devrait donc servir à faire monter en puissance les jeunes (Smith, Steward, van Poortvielt) tout en redonnant confiance aux anciens (Farrell, Itoje, Cole).

. L'Ecosse pour progresser

Porté par Jamie Ritchie et ses vieux briscards Stuart Hogg et Finn Russell, ainsi que par son match "encourageant" -selon les mots du sélectionneur Gregor Townsend- contre les All Blacks à l'automne (défaite 31-23), le XV du Chardon compte bien se servir du Tournoi pour progresser en prévision du Mondial.

L'Ecosse a les moyens de réitérer l'exploit de battre l'Angleterre d'entrée, comme en 2021 et 2022, mais pour espérer accrocher un podium, elle devra faire sien le mantra de Townsend: s'améliorer "dans la gestion en cours de match" et garder sa "cohésion et le contrôle de (ses) émotions".

. Le pays de Galles dans la tourmente

Les Diables Rouges, sacrés en 2021, ne sont plus ce qu'ils étaient: neuvièmes au classement mondial, avant-dernier de l'édition 2022 des Six nations, défaits à l'automne par la Géorgie et l'Italie, les coéquipiers du néo-Toulonnais Dan Biggar ont enchaîné les désillusions l'an dernier.

Il n'en fallait pas plus à la Fédération galloise (WRU) pour dégager Wayne Pivac et faire revenir, tel un sauveur, le Néo-Zélandais Warren Gatland, avec qui le XV du Poireau avait réalisé trois Grand Chelems (2008, 2012, 2019).

Mais des accusations de sexisme au sein de la Fédération ont depuis ébranlé cet élan, conduisant à la démission du directeur général de la WRU.

. L'Italie en pleine Renaissance

Pour l'Italie, l'année 2022 a constitué un tournant: première victoire dans le Tournoi depuis 2015 (contre les Gallois à Cardiff, 22-21), suivie à l'automne d'un premier succès contre l'Australie, là aussi d'un petit point (28-27).

Désigné "révélation masculine" de l'année, le virevoltant ailier Ange Capuozzo pourrait de nouveau faire la différence afin de permettre à son équipe de remporter une, voire deux victoires. En tous les cas, les Italiens y croient: forza!

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