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Top 14: le Stade français se déconfine aussi

Ca sent la rentrée ! Mais, au Stade français, c'est sans crampons ni ballons pour l'instant: la reprise approche pour les joueurs parisiens qui ont effectué des tests médicaux, jeudi, avant de retrouver l'entraînement la semaine prochaine.

"Un test d'effort, comme ça, c'est un peu dur au réveil ! Mais ça va, il faut en passer par là...", souffle le pilier Sami Mavinga, le premier de cordée, dès 09H00, à l'Institut médical sport santé.

Les "Soldats Roses" avaient en effet rendez-vous dans ce centre niché dans les entrailles du stade Jean-Bouin, dans le XVIe arrondissement parisien, avec une vue imprenable sur la pelouse où ils disputent habituellement leurs matches.

Les rendez-vous s'enchaînent toutes les demi-heures et commencent par une rafale de questions: "Tu as eu des palpitations? Des malaises? Pas de perte de connaissance? Tout va bien? Pas de contexte infectieux?"

Sur son vélo, Mavinga, lui, s’époumone. Bardé d'électrodes, il sue. "Allez! Vas y!", l'encourage le médecin du club Elliot Rubio.

Pas de soucis pour le colosse de 27 ans. "Ca fait du bien après une longue coupure. Franchement, on en avait besoin. Ca fait du bien de changer d'environnement, de revenir à ce qu'on aime. Ca me manquait, c'était long!", admet Mavinga.

Après lui, les frères Alo Emile, Pau et Moses, puis Yoann Maestri, Sekou Macalou ou Antoine Burban ont pris part aux tests.

- Reprise le 15 -

Gaël Fickou, Arthur Coville, Jonathan Danty, eux, passeront au révélateur d'effort le lendemain.

"Je suis là pour jouer au rugby alors, ne pas pouvoir le faire depuis un moment, c'est compliqué. Ca fait du bien d'être de retour", confie Paul Alo Emile.

"C'est excitant ! Ca fait du bien. Avec tout ce qui s'est passé, c'était important d'être le plus sûr possible. Il ne faut pas prendre de risque, surtout si ça doit faire du mal à nous ou à quelqu'un d'autre... En tout cas, j'ai hâte d'être sur le terrain, de pouvoir rejouer au rugby", ajoute le Samoan.

Depuis dix jours, les Stadistes effectuent une batterie de tests médicaux, préalable nécessaire avant la reprise de l'entraînement.

Ces tests doivent permettre de "dépister si il y a un problème de trouble du rythme (cardiaque) chez des joueurs dans la période post-Covid, des joueurs qu'on n'aurait pas forcément testé positif sur les biologies", explique le docteur Rubio.

L'objectif selon lui est de "pouvoir les autoriser à reprendre l'effort sous-maximal puis maximal en toute sécurité, sans être passé à travers un problème type myocardite subvirale".

La plupart des sportifs de haut niveau vont devoir en passer par là avant d'être autorisés à reprendre l'entraînement.

Pour les rugbymen du Stade français, le processus s'accélère la semaine prochaine, dès le 15 juin, avec une reprise par petits groupes... avec, enfin, la possibilité de toucher au ballon.

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