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Top 14: les méfaits de l'automne, les bienfaits du voyage

L'automne a fait irruption samedi dans le Top 14, apportant son lot de rencontres sans éclat dont sont sortis vainqueurs le Stade Français, qui a fait tomber Castres (14-9), et Lyon, vainqueur au Racing (19-13) dans un championnat où les clubs ne font plus forcément la loi à domicile.

. Paris et Lyon costauds partout

Journée après journée, un changement important se dessine en ce début de Top 14: plus personne n'est intouchable à la maison. Le week-end précédent, Toulouse avait été battu par Castres et le Stade Français par le Racing 92. Cette fois-ci, ce sont... Castres et le Racing qui se sont inclinés devant leur public à l'issue de rencontres verrouillées.

Le Stade Français n'a eu besoin que d'un essai de l'inusable Julien Arias, bientôt 35 ans, pour infliger au CO son premier revers à Pierre-Fabre. Les avants parisiens ont fait le reste, dominant un pack castrais pourtant maître en conquête habituellement. L'effet Heyneke Meyer se confirme: le Stade Français est très solide devant et voyage admirablement bien avec une 3e victoire en 4 déplacements. Le club parisien conserve sa 2e place au classement et va basculer sans pression aucune vers le Challenge européen.

Ce n'est pas le cas de Lyon, qui va découvrir la Coupe d'Europe avec l'intention de bien figurer. Mais le Lou est prêt, si l'on se fie à son succès tout en maîtrise à l'Arena, obtenu grâce à une défense intraitable et à un Lionel Beauxis en grande forme.

Le Lou confirme sa montée en puissance et grimpe à la 3e place, devant Montpellier (4e), vainqueur de Toulon (29-17) mais qui a perdu gros avant l'Europe avec les blessures de l'ouvreur Johan Goosen et de Timoci Nagusa.

. Le Racing rechute, Clermont engrange

Le Racing, lui, est dans le flou avant d'entamer une campagne européenne qu'il espère enfin concluante. Si sa situation comptable n'est pas dramatique (7e), c'est plutôt son manque de répondant qui inquiète, particulièrement à l'Arena où il a déjà été giflé par Clermont (17-40) début septembre.

Le leader Clermont, justement, aurait pu aussi faire tomber La Rochelle mais s'est montré trop indiscipliné pour réaliser un autre exploit à Marcel-Deflandre (16-12).

A 12 contre 14 à l'heure de jeu après avoir reçu trois cartons coup sur coup, les Auvergnats n'ont pas craqué et repartent avec un bonus offensif qui permet, mine de rien, de consolider un leadership: l'ASM a jusqu'ici toujours ramené un point de ses déplacements (2 victoires, 2 défaites bonifiées), en plus de faire le plein à domicile (3 victoires bonifiées).

Et Franck Azéma peut se frotter les mains avec l'arrivée du Challenge européen, qui devrait prendre moins de forces à ses joueurs qu'à ceux des rivaux engagés en Coupe d'Europe. Ce sera aussi l'avantage de La Rochelle, qui termine ce premier bloc de journées à l'équilibre (4/4 à domicile, 0/3 à l'extérieur) et reste en embuscade au classement (9e) en compagnie de Bordeaux-Bègles (8e) et Pau (10e).

. Toulon, la déprime continue

Les Béarnais ont remporté une autre rencontre sans relief face à Perpignan (12-9) sur une pénalité à la sirène du jeune ouvreur Antoine Hastoy. Le promu catalan a encore craqué en fin de rencontre et reste au fond du classement (3 points).

Au contraire de Grenoble, qui quitte la zone rouge après son succès sur Bègles-Bordeaux (28-25). Le FCG devance d'une unité Agen, battu à Toulouse (10-0) sous la pluie et les sifflets du public après une seconde période sans aucune évolution au score, et Toulon, qui a tenu une période à Montpellier avant de se faire distancer.

Si des progrès sont perceptibles dans le jeu, comme sur l'essai d'Anthony Meric venu priver le MHR du bonus offensif, l'équipe de Patrice Collazo n'a toujours pas pris le moindre point à l'extérieur. La réception de La Rochelle, l'ancienne formation du manager qu'il a quittée fâché en mai, s'annonce tendue à plus d'un titre fin octobre.

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