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C'était son CADEAU D'ANNIVERSAIRE: Hugo raconte le calvaire qu'il a vécu dimanche à Spa-Francorchamps

Via le bouton orange Alertez-nous, Hugo nous a fait part de sa colère après le Grand Prix de Belgique de Formule 1 auquel il assistait avec sa compagne. "Je suis déçu, choqué et énervé. Rien n'a été. Une sacré mascarade ou l'argent tout puissant c'est fait entendre" écrit-il.

Hugo et sa compagne faisaient partie des 75.000 personnes présentes autour du circuit de Spa-Francorchamps ce dimanche. Ce couple originaire de Mont-Saint-Guibert, dans le Brabant Wallon, assistait à un Grand Prix pour la première fois, une expérience qui s’est révélée décevante.

Après le fiasco de ce dimanche, Hugo nous a écrit lundi via notre bouton orange Alertez-nous : "J'ai vécu le GP de Belgique hier. Mon cadeau d'anniversaire offert généreusement par ma compagne et mes parents. Cela était pour moi la première fois que j'allais assister à un GP. Je suis déçu, choqué et énervé. Rien n'a été. Une sacré mascarade ou l'argent tout puissant c'est fait entendre."

"Je regarde tous les Grands Prix depuis 5-6 ans" raconte Hugo. "Pour mon anniversaire, ma copine et mes parents m’ont offert des places pour le Grand Prix de Spa. C'était pour moi la première fois que j'allais assister à un GP."

Le jour J, Hugo a pris la route avec sa compagne, "nous sommes partis à 7h30 de Mont-Saint-Guibert alors que la course devait commencer à 15h, donc on a pris une grosse marge."

C’est en arrivant à proximité du circuit que les choses se sont compliquées pour le couple. "On devait sortir à la sortie 11 sur l’autoroute mais c’était bouché à mort. Des gens se garaient sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute puis continuaient à pied pour rejoindre le circuit." décrit Hugo qui a toujours du mal à croire ce qu’il a vu.

Il ne restait que 4km mais on a pris 4h pour les faire

Les problèmes ne se sont pas limités à l’autoroute. Le couple est resté dans la voiture et a pris son mal en patience pour atteindre les parkings. "Il ne restait que 4km mais on a pris 4h pour les faire" se rappelle le Brabançon. Malheureusement, c’était loin d’être la fin des mauvaises surprises. "Quand on est arrivé, les forces de l’ordre redirigeaient toutes les voitures vers les villages des alentours. On a dû aller se garer sur un stationnement interdit à 1h15 de marche du circuit."

Après une marche des plus humides, la pluie étant déjà présente, le couple arrive enfin sur place. "On était dans le virage Bruxelles (un des virages du circuit, ndlr), on voit la parade des pilotes, on voit Hamilton, Leclerc, etc. C’était chouette. Ensuite le départ a été reporté avant que les voitures ne passent deux fois derrière la voiture de sécurité puis il y a eu le drapeau rouge (signifiant l’interruption de la course) et ça a été le calvaire." se rappelle le jeune homme de 27 ans qui est resté à sa place sans avoir de nouvelles pendant les heures qui ont suivi. "On avait un écran géant derrière nous mais pas de son donc on ne savait pas ce qu’il se passait. Je devais me connecter avec mon téléphone pour écouter quelles étaient les dernières nouvelles."

La discipline dans le chaos

Hugo n’était pas le seul à être tenu dans le flou. "Lorsque j’allais voir sur mon téléphone il y avait des Anglais et des Allemands qui venaient me demander des nouvelles" se rappelle-t-il.

Quand le Grand Prix a pu reprendre à 18h17, le peu d’enthousiasme qu’il restait aux spectateurs s’est vite envolé car après deux nouveaux tours derrière la voiture de sécurité, les voitures sont rentrées définitivement aux stands.

Une fois que l’annonce officielle de la fin de la course a été prononcée, la colère s’est emparée des fans qui avaient passé la journée sous la pluie à attendre. "On a payé pour un spectacle qu’on n’a pas eu", critique Hugo qui trouve "malhonnête de faire venir des gens pour ça, certains étaient venus en famille avec leurs enfants, parfois des gamins de 6 ans qui tremblaient et avaient les mains bleues."

Malgré le nombre de personne à quitter les lieux en même temps, le trajet retour s’est déroulé dans l'ordre. "Les gens étaient frustrés mais patients, se remémore Hugo. "On a juste été bousculé par des gens à vélo mais il n'y a pas eu de violence".

Après une autre heure et demie de marche pour retrouver leur voiture, Hugo et sa compagne sont rentrés chez eux "en évitant l’autoroute". Une arrivée à 23h à Mont-Saint-Guibert après une journée qui leur laissera un goût amer.

Appel au boycott

Après avoir passé sa journée dans les bouchons et sous la pluie, Hugo ne décolère pas envers les organisateurs. "J’ai envoyé un mail, franchement courtois, mais je n’ai pas eu de réponse. Sur le site du circuit on voyait un mot d’excuse qui disait qu’il n’y aurait pas de remboursement."

Selon le règlement de la Fédération Internationale d’Automobile, une course est considérée comme ayant eu lieu dès lors que les voitures ont effectué quatre tours. Comme les bolides ont tourné deux fois deux tours, chaque fois derrière la voiture de sécurité, l’instance internationale a déclaré que la course a pu avoir lieu, ce qui rend les remboursements impossibles.

 "C'est déjà beaucoup d'argent pour les places puis il faut ajouter 90 euros d'essence, tout ça pour rien au final" peste le Brabançon.

"Je trouve qu’ils pourraient au moins reconduire les tickets pour le GP de l’année prochaine" déclare Hugo qui prévient que "si on n’a pas de nouvelles dans un mois je lancerai un mouvement de boycott. Je ne sais pas si je serai suivi mais on verra bien."

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