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À peine élu, le nouveau président de la FIA évoque une possible sanction contre Lewis Hamilton

L'Emirati Mohammed Ben Sulayem a été élu vendredi président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour un mandat de quatre ans, succédant au Français Jean Todt qui occupait ce poste depuis 2009.

L'ancien pilote de rallye âgé 60 ans est le premier non-Européen à sa tête depuis la création de la FIA en 1904. Il était jusqu'ici vice-président de l'instance pour la région Moyen-Orient. Lors de l'élection qui se tenait à Paris, où la FIA a son siège, il a été élu avec 61,62% des voix, contre 36,62% pour son opposant, le Britannique Graham Stoker, 69 ans, président délégué au sport de la FIA (1,76% d'abstention).

En campagne depuis plusieurs mois, Ben Sulayem se réclame de la rupture, face à Stoker, bras droit de Todt ces dernières années et candidat de la continuité. Le natif de Dubaï succède à des présidents belges, français, italien, britanniques et allemand. Le nouveau président compte moderniser la FIA et la rendre plus transparente. Dans son manifeste, il promet un audit externe sur la gouvernance, une évaluation des finances et la mise en place de rapports budgétaires et financiers.

"On ne peut jamais dire que notre gouvernance est suffisante, il faut toujours s'améliorer, sinon on est dépassé", a-t-il martelé en conférence de presse après son élection. L'Emirati veut aussi nommer un PDG à la tête de l'instance, pour la gestion au quotidien, ce qui serait une première.

Menace sur Hamilton

Quelques minutes après son élection, Mohammed Ben Sulayem a montré qu'il n'avait pas l'intention de laisser passer les actions d'indiscipline. Dans son viseur, un certain Lewis Hamilton, vice-champion du monde de F1, qui avait snobé la cérémonie de remise des prix de la FIA, déçu du déroulement du GP d'Abu Dhabi, qui a offert le titre à Max Verstappen.

Une absence qui va à l'encontre du règlement, qui rend obligatoire la présence des trois premiers du championnat à ce gala annuel. Interrogé sur une éventuelle sanction, Ben Sulayem n'a pas caché ses intentions. "Ne pas avoir vu Lewis au gala m'a beaucoup ému mais au final, les règles sont les règles. S'il a effectivement enfreint le règlement, nous examinerons son cas. C'est facile de se montrer gentil et de passer l'éponge. S'il n'a pas respecté les règles, nous ne pouvons pas nous permettre de faire un geste envers lui", a-t-il déclaré.

Il admet cependant qu'il comprend la déception du pilote britannique et que les circonstances devraient alléger la sanction. Mais il risque tout de même un petit quelque chose. 

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