Accueil Sport Tous les Sports F1

Édito: c'est le retour de notre bon vroom vroom du dimanche

Et c'est parti ! La saison 2023 de Formule 1 est sur le point de débuter. Avec elle, une vague de passionnés, certains de la première heure, d'autres venus tout droit des antres de Netflix, après avoir découvert la cinquième saison de Drive to Survive, s'apprête à vivre sa meilleure vie. À partir de dimanche, c'est le retour du congé forcé du dimanche après-midi. Le bonheur est là, tout près de nous.

Il y a des passions qui n'ont quand même aucun sens, quand on y pense. La mienne, c'est la F1, et le sport auto en général. On a tous, passionnés de ces disciplines, déjà eu à composer avec cette fameuse remarque "Oui, mais ce sont juste des voitures qui tournent en rond". Ce qui, fondamentalement, est plutôt vrai. Et peut-être que ça n'a pas beaucoup de sens, mais en attendant, chaque année à cette période, je ressens en moi la même petite ébullition. Il suffit de voir une livrée pour que je devienne l'enfant que j'étais il y a 20 ans, qui comprenait à peine ce que ça représentait de piloter une F1. 

Dès dimanche, et même dès vendredi pour les plus motivés, ce sera de nouveau parti. Le retour du petit plaisir du dimanche après-midi. Certains regardent un bon Tottenham-Brighton dans cette rédaction, moi j'aime me manger dans la tête un bon GP en Arabie Saoudite, à critiquer les choix de courir sous les roquettes, ou un bon GP de Monaco qui, au-delà du faste, ne ressemble jamais vraiment à grand-chose. J'adore les purges, parce qu'au fond, la F1 continue à me faire rêver. Oui, je m'ennuie pendant une demi-saison, mais moi, pendant la course, je suis dans mon univers. C'est un délire à part, un moment suspendu. Même quand il s'agit de vibrer devant un dépassement de Pastor Maldonado, je suis là. Vous vous doutez que m'ennuyer pendant 1h30, ce n'est pas une angoisse, c'est une routine finalement. 

La saison de F1, c'est un concentré d'émotions. C'est le bruit des moteurs, ces ravitaillements qui te font toujours rager sur ton garagiste parce qu'il ne change pas tes pneus en 2,2 secondes, sans prendre en compte le fait qu'il est toujours tout seul. La F1, c'est aussi ces images folles de pilotes qui sortent en 5 secondes d'une voiture détruite comme si tu sortais de ta baignoire, mais sans se plaindre d'avoir froid. C'est le plaisir de voir les meilleurs ingénieurs de la planète créer des machines incroyables, qui défient les lois de l'automobile 23 fois par an. C'est la joie de voir des pilotes qu'on rêverait d'imiter, mais dont on n'a pas 5% des aptitudes physiques et pas 1% des qualités derrière le volant. C'est le plaisir de se comparer à eux dès que tu fais un bon tour sur un kart qui roule à 30 km/h. 

J'ai déjà hâte d'ouvrir mon compteur de crashs de Lati... ah non, pardon, je me suis trompé d'année. Max Verstappen et son éternelle arrogance, Charles Leclerc qui se crashe et prend immédiatement conscience que c'est de sa faute, Hamilton qui se plaint de ses pneus, mais qui gagne sur trois roues, Alonso qui va encore éteindre un team à lui tout seul par pure suffisance égocentrique, Alpine qui va encore affirmer "être le meilleur des autres" pour se faire manger par la Haas. Guenther Steiner qui va insulter les autres en Allemand, Toto Wolff qui trouvera encore ça "so not right".

On attend tous de revoir ces yachts posés sur une marina en carton à Miami, parce que AMERICA, F*** YEAH. On a hâte de voir les F1 sous la foule de Las Vegas, de voir ces grands malades passer le raidillon à fond, en se demandant pourquoi nous, on peine à démarrer en côte. On a hâte de pouvoir se reparler et se dire "wow, quelle course pourrie", mais en ayant quand même 2h de débat sous le bras. On a déjà hâte de décortiquer n'importe quelle stratégie, avant de se rappeler que Ferrari existe et que calculer n'a pas de sens, quand eux peuvent toujours faire n'importe quoi. On a hâte de revoir Alexander Albon mettre la misère à un coéquipier ou Daniel Ricciardo faire des blagues même sans être titulaire. On a hâte de voir McLaren aller aussi lentement que leur sponsor qu'est Google Chrome.

On a hâte de revoir la pluie retarder une course pendant 3h en déchaînant notre rage parce que quand même, "c'est pas dur de rouler sous la pluie". On a hâte de voir tous les dramas, de relancer les débats sur les bijoux d'Hamilton et de devenir fou devant n'importe quel dépassement pour le 7ème place au général. Mais surtout, on a hâte de retrouver notre sport préféré, aussi drôle que complexe, aussi beau qu'intéressant. 

On a hâte, c'est tout. Tout, la F1, c'est un tout. La saison 2023 s'annonce géniale, comme chaque fois. Décu ou pas, j'y serai. Je veux de la pluie, des dépassements, des gladiateurs au volant. Je veux de nouveau rêver devant de telles démonstrations de puissance. Je veux surtout continuer de rêver en voyant ce qui est, à mon sens, le sommet du génie de l'ingénierie automobile. J'ai encore envie de voir ces pilotes, tellement sous-estimés, réaliser des folies dans ces F1. 

La F1, c'est un rêve. C'est comme n'importe quel sport, finalement. Le bonheur et la passion, ça ne s'explique pas, ça se vit. Vivement dimanche, comme dirait Michel Drucker (oui, j'ai pris un coup de vieux en écrivant cette phrase). Bonne saison à tous !

À lire aussi

Sélectionné pour vous