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Il en est convaincu: "nous avons tout pour pouvoir gagner". Fraîchement arrivé à la tête de la plus mythique des écuries de Formule 1, Frédéric Vasseur n'a qu'un objectif, remettre Ferrari au sommet de la hiérarchie.
Au siège historique du groupe à Maranello, dans le nord de l'Italie, si le Français se prête volontiers au jeu des selfies et des autographes avec les tifosis, il n'en oublie pas moins l'enjeu qui l'a conduit jusque sur les terres de la Scuderia.
"Quand on est un +top team+, on ne peut pas avoir d'autre objectif que de gagner", a-t-il assuré pour sa première prise de parole devant la presse internationale jeudi, à un peu plus d'un mois de la reprise du championnat, le 5 mars à Bahreïn.
Et de poursuivre: "on ne peut pas commencer la saison en disant qu'on se satisferait d'une seconde place - ce serait un manque d'ambition. Nous avons tout pour faire du bon travail et l'objectif doit être de gagner".
Installé depuis le 9 janvier après quatre saisons passées à la tête de l'écurie Alfa Romeo, Vasseur aura la lourde tâche de redonner à l'écurie la plus titrée de l'histoire de la F1 ses lettres de noblesse, elle qui espère un titre depuis 2007 chez les pilotes et depuis 2008 chez les constructeurs. Non sans une once de pression.
"La pression est là car elle est inhérente à ce que l'on fait, mais est-ce que j'ai plus de pression parce que je suis en Italie ou en Angleterre ? Tout ça est plutôt lié à la culture et à la mentalité des gens", expliquera-t-il plus tard devant une poignée de journalistes français invités à Maranello.
- "Rien n'est gravé dans le marbre" -
Le défi sera de taille puisque la Scuderia a connu une saison dernière entachée par des problèmes tant au niveau de la fiabilité de son moteur qu'au niveau des stratégies en courses.
A charge donc pour Vasseur, 54 ans, "de comprendre exactement ce qui s'est passé sur chaque erreur et de savoir s'il s'agit d'une question de décision, d'organisation ou de communication".
S'il assure que le moteur est désormais "sous contrôle" - grâce à "un bon travail au cours des deux derniers mois" - il reste à régler l'épineux sujet de la stratégie.
"Très souvent, sur le mur des stands, le plus gros problème est davantage la communication et le nombre de personnes impliquées que les gens eux-mêmes", analyse le nouveau patron de l'écurie vice-championne du monde 2022 des constructeurs.
"On a juste besoin d'avoir un flux clair de discussion et de communication entre les bonnes personnes à leur bonne place. C'est un chantier en cours".
- "Pas de numéro 1" -
Le natif de Draveil, dans l'Essonne, au sud de Paris, est confiant: "les résultats de ces dernières décennies montrent que la roue tourne toujours et que c'est une question d'amélioration. Si nous faisons un meilleur travail que les autres dans quelques mois ou quelques années, alors nous pourrons gagner. Rien n'est gravé dans le marbre!".
Pour mener à bien sa mission, il s'appuiera sur le Monégasque de 25 ans Charles Leclerc, vice-champion en titre, et sur l'Espagnol de 28 ans Carlos Sainz.
Mais qui de Leclerc, que Vasseur connaît depuis qu'il a onze ans, ou de Sainz sera considéré comme le "numéro un" de l'équipe ?
"Nous avons deux très bons pilotes qui sont capables de faire le travail. Nous aurons la capacité de leur fournir exactement la même voiture, la même structure et le même soutien", assure l'intéressé.
"Il n'y aura pas de numéro 1 et de numéro 2 mais si, à un moment donné, nous devons prendre une décision, je le ferai, dit-il. Peu importe si c'est pour l'un ou l'autre".
Un chose est déjà certaine: "l'objectif est de gagner avec Ferrari et pour Ferrari".