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F1: le patron de Red Bull Christian Horner blanchi d'accusations de "comportement inapproprié"

Le directeur historique de l'écurie Red Bull de Formule 1 Christian Horner reste à son poste après avoir été blanchi des accusations de "comportement inapproprié" portées contre lui, une décision qui vient clore des semaines de spéculations sur son avenir.

"La plainte a été rejetée", a écrit la maison-mère de Red Bull basée en Autriche dans un communiqué publié mercredi, à la veille du premier Grand Prix de la saison, ce week-end à Bahreïn.

L'enquête interne qui visait Horner "a été juste, rigoureuse et impartiale", a-t-elle précisé. Révélée au début du mois, l'affaire a mis en émoi le monde de la F1 jusqu'à l'orée de la nouvelle saison.

L'écurie du triple champion du monde en titre Max Verstappen a indiqué dans la foulée à l'AFP que le dirigeant britannique était maintenu à son poste.

Horner, âgé de 50 ans, était dans la tourmente depuis l'ouverture d'une enquête le visant. L'époux de l'ex-Spice Girl Geri Halliwell était soupçonné en interne de "comportement inapproprié" - envers une employée selon la presse -, des "allégations" qu'il a toujours rejetées.

Très peu de détails ont filtré depuis l'ouverture de la procédure par la maison-mère, si ce n'est que l'intéressé a été entendu par un avocat extérieur à l'entreprise.

Pour sa première prise de parole mi-février, lors de la présentation de la nouvelle monoplace de l'équipe, Horner, qui ne s'est jamais mis en retrait, avait simplement assuré "se conformer" et "collaborer pleinement" à l'enquête, sans donner de détails sur les faits qui lui étaient reprochés. Même silence du côté de l'écurie et de sa maison-mère.

- "Diversion dans l'équipe"–

"Il y a inévitablement eu une diversion dans l'équipe qui reste très soudée, tout le monde est concentré sur la saison à venir. Tout se déroule comme d'habitude", avait concédé Horner lors de la présentation de la RB20 que piloteront son champion Max Verstappen et le Mexicain Sergio Pérez.

Lors des essais hivernaux la semaine dernière - passage obligé pour que les pilotes se fassent la main sur leurs nouvelles monoplaces -, quelques voix s'étaient exprimées sur l'affaire. Le patron de Mercedes Toto Wolff avait notamment estimé qu'il s'agissait d'un "problème pour toute la Formule 1".

"Nous voudrions parler du sport plutôt que de ce genre de sujets très grave", avait asséné l'Autrichien. "Si (l'enquête) est faite de la bonne manière avec transparence et rigueur, nous devons en examiner les résultats, ce que cela signifie pour la F1 et comment nous pouvons en tirer des leçons", avait-il poursuivi.

De son côté, Horner, présent lors de ces tests, s'était fait discret dans le paddock. A la presse, le Briannique avait refusé de commenter l'affaire, assurant simplement que "tout le monde souhait[ait] une conclusion aussi rapide que possible".

Mercredi, quelques heures avant que la décision ne tombe, le sextuple champion du monde Lewis Hamilton avait affirmé qu'il s'agissait "d'un moment très important pour le sport de s'assurer que nous restons fidèles à nos valeurs".

- "Pas lieu de s'inquiéter" -

Interrogé par l'AFP, l'ex-patron de la Formule 1 Bernie Ecclestone, un ami proche d'Horner, a assuré que ce dernier avait "toujours été très clair avec [lui]: il n'y avait pas lieu de s'inquiéter".

"Il a poursuivi son travail heure par heure, contrairement à ce que certains auraient pu faire", a-t-il aussi salué.

Le Britannique de 93 ans a expliqué avoir conseillé à Horner "de dire qu'il était désolé". "Mais il m'a répondu qu'il n'en était pas question, qu'il ne voulait pas faire de compromis et qu'il n'avait rien fait qui expliquerait qu'il devait s'excuser".

Christian Horner est directeur de Red Bull depuis 2005, dès les débuts de l'équipe en F1. Sous son ère, l'écurie a remporté sept titres de champion du monde des pilotes - quatre pour l'Allemand Sebastian Vettel (de 2010 à 2013) et trois pour le Néerlandais Verstappen (de 2021 à 2023) - ainsi que six couronnes mondiales des constructeurs (2010, 2011, 2012, 2013, 2022 et 2023).

La saison 2024 commence ce week-end à Bahreïn. Et l'écurie autrichienne, qui a écrasé la concurrence l'année dernière en remportant 21 des 22 Grands Prix de la saison, s'avance de nouveau avec le statut de favorite.

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