Partager:
Les essais libres, dominés par Valtteri Bottas (Mercedes), n'ont pas permis de définir une hiérarchie entre le leader du championnat du monde Max Verstappen (Red Bull) et son poursuivant Lewis Hamilton (Mercedes), avant les qualifications samedi pour le Grand Prix de Hongrie en Formule 1.
Le suspens est total avant les qualifications samedi à 15h00, pour la 11e pole position de l'année. Avant la trêve estivale, la bataille de Hongrie s'annonce orageuse entre deux pilotes à la rivalité exacerbée par leur accident à Silversone et séparés de seulement huit points au championnat.
En signant le meilleur temps vendredi, Bottas s'est placé idéalement pour signer sa 2e pole cette saison. Mais le Finlandais, 4e du championnat, n'a devancé que de 27/1000e Hamilton et de 298/1000e Verstappen, qui avait lui-même dominé la première heure d'essais.
"Sir Lewis" vise ce dimanche une 100e victoire en F1, pour lui permettre de se rapprocher ou de passer devant Verstappen, qui compte lui reprendre sa marche en avant après son crash du premier tour en Grande-Bretagne, qui lui a coûté un abandon et continue de faire couler beaucoup d'encre.
- "Retour du respect" -
Jeudi, le Néerlandais rancunier avait d'ailleurs personnellement relancé les hostilités en parlant à nouveau de "l'irrespect" de son adversaire qui avait fêté la victoire alors que lui était à l'hôpital en train de passer des examens médicaux rassurants.
En attendant que l'explication se règle, ou s'intensifie sur l'asphalte bouillant de Hongrie, la FIA a mis un terme officiel à l'affaire britannique en refusant la demande de Red Bull de rouvrir le dossier.
Jeudi soir, Mercedes a dit espérer que cette décision "marquera la fin d'une tentative concertée par l'encadrement de Red Bull Racing de ternir le nom et l'intégrité sportive de Lewis Hamilton". Et vendredi, c'était au tour des dirigeants des deux écuries d'entrer sur le ring.
Si Toto Wolff côté Mercedes - "je ne veux pas jeter de l'huile sur le feu, (...) nous voulons une désescalade et le retour du respect" - et Christian Horner pour Red Bull - "le chapitre est maintenant clos, les commissaires ont rendu leur décision" - ont calmé le jeu, les deux ennemis ne pouvaient s'empêcher d'en rajouter une couche.
- Orage dans l'air -
"Nous avons estimé que les commentaires (...) étaient en dessous de la ceinture", qu'une "limite avait été franchie", a déclaré Wolff en référence notamment aux propos d'Horner, qui avait qualifié le dépassement d'Hamilton de "manoeuvre désespérée" et de "pilotage sale".
"Ce n'était absolument pas une attaque personnelle contre Lewis Hamilton", a réagi Horner, "nous aurions agi de la même manière avec n'importe quel autre pilote. Mais même un septuple champion du monde peut parfois faire des erreurs, ou des mauvais jugements".
Le week-end sera chaud, au sens propre comme au figuré. Les températures dépassent les 30° au Hungaroring et le temps pourrait tourner à l'orage samedi à l'heure des qualifications.
"Il faisait très chaud, j'ai probablement perdu trois kilos", a rigolé Hamilton, qui s'est dit "plutôt optimiste" pour la suite car Mercedes va encore "certainement pouvoir améliorer l'équilibre de la voiture".
Pour les Français, la journée a été belle vendredi avec un 4e temps pour Esteban Ocon (Alpine) et un 6e pour Pierre Gasly (AlphaTauri).
Ils auront une dernière heure d'essai samedi à midi pour les derniers réglages, avant le contre-la-montre décisif de l'après-midi.
