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GP de Belgique F1: Spa-Francorchamps, centenaire bon pied bon oeil

Le circuit de Spa-Francorchamps, où se dispute dimanche le GP de Belgique de Formule 1, célèbre cette année ses 100 ans, de quoi offrir un centenaire mythique au "plus beau circuit du monde" aux yeux de nombreux pilotes.

La Source, le Raidillon, l'Eau Rouge... Tous les passionnés de F1 connaissent ces lieux, tracés entre collines et forêts des Ardennes belges, où les meilleurs pilotes de l'histoire se sont affrontés roues contre roues.

Les plus grands y ont été couronnés plusieurs fois. Michael Schumacher six fois. Ayrton Senna cinq fois. Lewis Hamilton quatre fois... Mais l'histoire du circuit remonte bien avant ces légendes modernes: elle débute le 14 août 1921 au sortir de la Première Guerre mondiale.

A l'époque, le chevalier Jules de Thier, propriétaire du journal liégeois La Meuse, cherchait un lieu pour faire revivre la Coupe de La Meuse, une course automobile interrompue pendant la guerre.

Un an plus tard, le GP de Belgique est organisé à Francorchamps par le Royal Automobile Club de Belgique, une course d'endurance pour voitures de sport. Avant, en 1924, la toute première édition des 24 heures de Francorchamps.

Lors d'une réunion à l'Hôtel des Bruyères à Francorchamps, avec le Baron Joseph de Crawhez (bourgmestre/maire de Spa) et le pilote automobile Henri Langlois van Ophem, il est décidé que le triangle formé par les routes 32, 23 et 440 - qui relient Spa-Francorchamps à Malmedy et Stavelot - ferait un circuit idéal. Nous sommes alors en 1920. Le circuit est prêt.

En août 1921, la toute première épreuve est organisée, son acte de naissance: une course automobile se déroulant sur le parcours original de 15,82 km.

La course n'aura pas lieu, faute de concurrent et fera place à une course moto.

Au cours des décennies suivantes, la piste a été continuellement améliorée. Dans les premières années, elle n'était pas encore asphaltée, chose faite en 1928.

- Senna, "Schumi": "le plus beau, du vrai pilotage" -

Spa-Francorchamps est un circuit "unique", explique le Français Alain Prost, vainqueur en 1983 et 1987 sur un tracé désormais long de sept kilomètres, contre les quatorze d'origine où les pilotes zigzaguaient dans des rues étroites entre les maisons environnantes.

"D'un point de vue pilotage, Spa est le circuit le plus grisant. C'est le top du top", dira Senna en 1990.

"Ici, c'est du vrai pilotage", ajoutera Michael Schumacher qui y fera ses débuts en F1 il y a 30 ans avant d'y signer son premier succès dans la catégorie reine un an plus tard.

Spa est aujourd'hui l'un des circuits préférés des as de la F1, au même titre que Suzuka, Monza, Monaco ou le Nurburgring, et accueille jusqu'à 265.000 spectateurs par week-end.

Beaucoup d'entre eux se massent au sommet du Raidillon, un virage en côte à 17% de déclivité. A fond. A l'aveugle, car les pilotes ne voient pas la fin du virage. Ce qui le rend forcément dangereux. En 100 ans d'existence, Spa a coûté la vie à 48 pilotes.

Le 31 août 2019, le Français Anthoine Hubert y meurt à 22 ans après un terrible accident en Formule 2. Une disparition qui marquera à jamais ses amis pilotes de F1, le Monégasque Charles Leclerc et les Français Pierre Gasly et Esteban Ocon.

"A Spa, il y a un certain rapport avec la mort", rapportait récemment à l'AFP la légende belge Jacky Ickx, se félicitant toutefois des progrès en matière de sécurité.

Les pilotes, amateurs d'émotions fortes, adorent: "Même si vous êtes seul en piste, Spa est grisant", rapportait Sebastian Vettel en 2019 au quotidien Le Soir.

"Spa ne doit jamais disparaître du calendrier de la F1. Ce serait une insulte à notre sport", estimait Lewis Hamilton, en 2020 à La Dernière Heure.

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