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Coupe Davis: la France vers un changement d'ère sans ses "néo-Mousquetaires"

L'équipe de France sans Jo-Wilfried Tsonga, ni Gaël Monfils, ni Richard Gasquet, ni Gilles Simon, c'est rare... C'est pourtant bien sans sa génération dorée mais vieillissante que la France ira défier l'Italie en quart de finale de Coupe Davis, du 6 au 8 avril à Gênes.

Tsonga et Monfils convalescents, Gasquet trop juste, et Simon en panne de résultats... Au vu du contexte, le capitaine Yannick Noah a misé sur les joueurs en forme à savoir Lucas Pouille (10e mondial), Adrian Mannarino (22e) et Jérémy Chardy (90e), pour les simples et le tandem Pierre-Hugues Herbert (81e)/Nicolas Mahut (101e) pour le double.

Assiste-t-on à la fin d'une époque ? Une chose est certaine: depuis février 2005 et la place de remplaçant de Monfils face à la Suède, la France avait toujours fait appel au moins à l'un de ses quatre "néo-Mousquetaires".

Lorsqu'elle a joué sans aucun d'eux, il y a un an à Rouen contre la Grande-Bretagne en quart de finale (4-1), Simon avait été écarté au dernier moment par Noah. Tsonga, alors récent papa, ne voulait pas jouer la Coupe Davis. Quant à Monfils et Gasquet, ils étaient tous deux blessés.

Quelques mois après le sacre à Villeneuve-d'Ascq, une page est-elle en train de se tourner ou leurs absences sont-elles surtout dues aux circonstances, entre blessures et résultats en dents de scie ?

"C'est un peu des deux, a répondu Noah. Ils ont 31 ou 32 ans... A un moment, forcément, le relais sera passé. Il se trouve que Lucas (Pouille) est maintenant le N.1 français depuis quelques temps. C'est une équipe un peu plus jeune. Mais on va tenter de remporter ce match pour leur donner la possibilité de revenir."

Des quatre grands absents, Gasquet était le mieux placé pour figurer dans le groupe. Mais son retour de blessure (dos), la semaine dernière, s'est soldé par un échec d'entrée face à Chardy. Et "là, il ressent encore des douleurs", a souligné Noah.

- Chardy en grande forme -

Simon, lui, n'a pas gagné deux matches consécutifs depuis son titre à Pune (Inde), début janvier. Ses excellents bilans face à Fognini (5-0 sur terre battue) et le N.2 habituel de l'Italie Andreas Seppi (6-0) ne changent rien à l'affaire...

Chardy, pour sa part, "joue bien", comme l'a souligné Noah. Après son succès devant Gasquet, il a réalisé une performance de haute volée face au N.4 mondial, le Bulgare Grigor Dimitrov, à Miami où il est le dernier Français encore en lice.

Le Palois de 31 ans est par ailleurs invaincu en Coupe Davis, avec 5 victoires en autant de matches sur terre battue. En simples, il a de bonnes chances d'épauler Pouille dont la sélection était "une évidence", selon Noah. Le Nordiste a fait l'impasse sur le Masters 1000 de Miami pour se préparer près de Nice sur l'ocre.

- Nadal en renfort pour l'Espagne -

"Quant à Adrian Mannarino, il est deuxième Français au classement ATP. Il est régulier", a insisté Noah, qui lui avait offert sa première cape début février à Albertville face aux Pays-Bas. C'était sur dur, une surface plus appropriée à son jeu que la terre battue.

La sélection italienne, que les Bleus retrouvent pour la première fois depuis 1996, est sans grande surprise. Paolo Lorenzi, Simone Bolelli et le jeune Matteo Berrettini accompagneront Seppi et Fognini.

En cas de succès, la France retrouverait l'Espagne ou l'Allemagne lors des demi-finales (14-16 septembre). Pour ce match disputé sur terre battue à Valence, le capitaine espagnol Sergi Bruguera a convoqué Rafael Nadal, susceptible de jouer son premier match de Coupe Davis depuis septembre 2016.

Une "fantastique" nouvelle pour la Coupe Davis, a souligné Noah qui a réaffirmé son opposition à la réforme voulue par la Fédération internationale et soutenue par le patron de la Fédération française Bernard Giudicelli.

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