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Open d'Australie: Djokovic à deux marches d'un 22e titre du Grand Chelem

Novak Djokovic n'est plus qu'à deux marches à l'Open d'Australie d'un 22e titre du Grand Chelem et seuls trois joueurs peuvent encore l'empêcher d'égaler le record de Rafael Nadal: l'inattendu Américain Tommy Paul, qu'il affronte vendredi en demi-finales, Stefanos Tsitsipas et Karen Khachanov qui jouent la seconde demie.

. Djokovic-Paul, énorme déséquilibre

Djokovic vise à 35 ans une dixième finale à Melbourne, un dixième titre (record), un 22e trophée dans un Majeur. Absent l'an dernier, il reste sur une série de 26 matches gagnés dans le tournoi depuis sa défaite en huitièmes de finale en 2018, et n'a perdu qu'un set depuis le début de l'édition 2023. Il joue le tournoi en tant que N.5 mondial, mais une victoire finale lui permettrait de retrouver le sommet de la hiérarchie.

En face, Paul joue à 25 ans sa première demie en Grand Chelem, une catégorie de tournois où il n'avait jusque-là jamais atteint les quarts. Il a joué une fois les huitièmes de finale, l'an dernier à Wimbledon et avait atteint, au mieux, le troisième tour à Melbourne, en 2020 pour sa première participation.

Alors il semble vivre un rêve éveillé: "J'aurais peut-être une meilleure chance contre Rublev, mais jouer Novak ici en Australie serait magnifique", a-t-il déclaré mercredi avant de connaître son prochain adversaire. L'Américain, 35e mondial à Melbourne, entrera lundi pour la première fois dans le Top 20 mondial.

Autant dire que sur le papier, le match penche franchement en faveur du Serbe.

Une inconnue demeure, sur laquelle ont compté les précédents adversaires de Djokovic: l'état de sa cuisse gauche qui le fait souffrir depuis deux semaines.

Au bord du gouffre aux deuxième et troisième tours, respectivement face au modeste Français Enzo Couacaud (191e) à qui il a cédé un set, puis à l'expérimenté Grigor Dimitrov (28e) qu'il a néanmoins dominé en trois manches, il s'est ensuite montré parfaitement intouchable face à Alex De Minaur (24e) et Andrey Rublev (6e).

"C'est un signal envoyé à mes adversaires", a-t-il d'ailleurs commenté mercredi soir après sa qualification pour le dernier carré.

Paul, premier Américain à atteindre les demies à Melbourne depuis Andy Roddick en 2009, est prévenu.

. Khachanov-Tsitsipas, explosif

L'un, le Russe, retrouve son meilleur niveau et enchaîne une seconde demi-finale de Majeur après sa première, en septembre dernier à l'US Open. L'autre, le Grec, jouera sa quatrième demie à Melbourne, la troisième d'affilée, et a déjà joué une finale d'un tournoi du Grand Chelem, à Roland-Garros en 2021.

Les deux affichent à la fois confiance et ambition.

"Ma première demie à l'US Open m'a donné une énergie supplémentaire et un surplus de confiance en moi pour montrer qui je suis vraiment et de quoi je suis capable quand je suis à mon meilleur niveau", a souligné Khachanov, 20e mondial à 26 ans.

Contrairement à Flushing Meadows où il était exténué en arrivant en demies face à Casper Ruud, cette fois il sera en "meilleure forme", a-t-il assuré.

Il a remporté son plus beau titre au Masters 1000 de Paris en 2018 (qui reste à ce jour son dernier titre sur le circuit) et a atteint la huitième place mondiale en 2019.

Vendredi, en face, il aura le 4e joueur mondial, qui ne s'est jamais senti aussi capable de remporter un titre majeur.

"Je suis absolument satisfait de la façon dont je joue jusque-là. J'ai hâte de jouer encore et mieux. Hâte de vivre de nouvelles expériences magiques ici en Australie", a lancé Tsitsipas après sa victoire en trois sets en quarts de finale contre le Tchèque Jiri Lehecka (71e), coupeur de têtes de série cette année avec trois d'entre elles à son actif (Coric, Norrie et Auger-Aliassime).

Tsitsipas, double vainqueur du Masters 1000 de Monte-Carlo (2021 et 2022), tourne autour d'un titre Majeur depuis plusieurs saisons, mais il s'est toujours brûlé les ailes jusque-là. Cette fois, c'est différent, assure-t-il.

"Je suis très content de mon tennis. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien en ce qui concerne mon jeu. Je suis un joueur différent, je joue différemment, ma mentalité est différente", a-t-il prévenu.

Avec l'immense communauté grecque vivant en Australie, Tsitsipas aura l'avantage d'avoir le public derrière lui.

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