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Cyclisme: cinq équipes à la loupe au WorldTour

Départs et arrivées ont rythmé comme à l'habitude la fin de l'année pour les 18 équipes du WorldTour. Revue de détail pour cinq d'entre elles, sur le devant de la scène à l'intersaison:

Sky: la tempête menace l'équipe britannique, le poids lourd du WorldTour, qui a investi pour le moyen terme en recrutant trois des espoirs du peloton à l'intersaison (Bernal, Sivakov, Halvorsen). Omniprésente sur les différents fronts du cyclisme sur route, tant les grands tours que désormais les classiques, elle doit affronter la suspicion grandissante qui accompagne les victoires de son leader anglais Chris Froome. Avec, pour priorité, de sortir sans trop de dommages du guêpier ravageur que représente le contrôle antidopage "anormal" à la Vuelta du quadruple vainqueur du Tour de France, déterminé à briguer sa propre succession en juillet prochain.

Emirats: un recrutement-choc. Pour sa deuxième saison dans l'élite, l'équipe émiratie de Giuseppe Saronni, aux moyens considérablement accrus, a misé sur trois nouveaux leaders, le Norvégien Alexander Kristoff dans les classiques, le champion d'Italie Fabio Aru dans les grands tours, l'Irlandais Dan Martin dans les deux types de courses. Quitte à dégarnir l'équipe Astana privée tardivement d'Aru, au grand regret du manager kazakh Alexandre Vinokourov, et réduite à attendre la confirmation du grimpeur colombien Miguel Angel Lopez, qui est parfois apparu insolent de supériorité dans les cols lors de la dernière Vuelta.

Movistar: longtemps synonyme de stabilité, voire de conservatisme, le groupe d'Eusebio Unzue a perdu à l'intersaison plusieurs de ses cadres (Castroviejo, les frères Jesus et Jose Herrada, G. Izagirre). Mais il a fait venir le Basque Mikel Landa, bridé dans ses précédentes équipes (Astana puis Sky), sans craindre la cohabitation qui s'annonce épineuse avec le Colombien Nairo Quintana dans les grands tours. Tous deux feront équipe au Tour de France avec l'Espagnol Alejandro Valverde, symbole de la formation, pour compléter un trio-maître. A condition de savoir jouer tactiquement.

AG2R La Mondiale: paradoxalement, l'équipe de Vincent Lavenu gagne peu mais poursuit sa progression. A l'image de son charismatique chef de file, Romain Bardet, devenu une valeur sûre du Tour de France (2e puis 3e). Tony Gallopin et le Suisse Silvan Dillier sont venus renforcer le groupe qui compte encore plus sur le champion de Belgique Oliver Naesen, la belle pioche de la saison passée. De quoi rivaliser avec l'autre équipe française du WorldTour, FDJ, aux moyens renforcés par l'arrivée d'un nouveau partenaire principal (Groupama) qui lui permet d'asseoir encore plus son groupe autour de Thibaut Pinot en montagne et Arnaud Démare dans les sprints.

Sunweb: si elle présente l'effectif le plus réduit (23 éléments), qui tient compte de la réduction du nombre de coureurs (un de moins que l'an passé dans les courses WorldTour), la formation allemande compte dans ses rangs la référence du contre-la-montre, le Néerlandais Tom Dumoulin. Le vainqueur du Giro, qui prévoit de défendre son titre lors de la prochaine édition (départ le 4 mai à... Jérusalem), a prolongé son contrat. Mais il n'a pas reçu de renfort extérieur probant pour l'aider davantage en montagne. Au contraire, son équipe a perdu Warren Barguil, le meilleur grimpeur du Tour de France, parti chez Fortuneo-Samsic.

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