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Paris-Roubaix: "Il faudra absolument rouler devant" estime Démare

"Il faudra absolument rouler devant": la stratégie d'Arnaud Démare (Groupama-FDJ) pour Paris-Roubaix, où il tentera dimanche de devenir le premier Français à s'imposer depuis Fédéric Guesdon en 1997, est relativement simple.

Le champion de France, sixième l'année dernière, estime qu'il n'y "pas de vrai favori" et que c'est "très ouvert", malgré la domination de l'équipe Quick-Step lors des premières classiques.

QUESTION: Vous avez fait la reconnaissance du parcours jeudi matin. Etait-ce important et comment avez-vous trouvé les secteurs pavés ?

REPONSE: "C'est sûr que c'est gras, bien que je pensais que ça serait encore plus gras car il a quand même bien plu ces quinze derniers jours. Finalement il n'y a que celui d'Haveluy qui est en mauvais état. Les autres sont quand même "roulables". Cette +reco+ était importante car tout le début (du parcours) a changé donc on n'a aucun repère pour le premier secteur et c'est bien de savoir où on va mettre les roues. Aussi pour voir l'état du pavé, bien que les conditions devraient s'améliorer d'ici dimanche."

Q: "Est-ce la course qui demande le plus de concentration ?

R: "Il ne faut pas non plus trop cogiter et se poser de multiples questions. A un moment donné il faut pédaler et suivre le groupe, le peloton. Il ne faut pas trop se poser de question."

Q: La trouée d'Arenberg est-elle toujours aussi déterminante ?

R: "C'est sûr que quand on a passé la trouée il y a une première course qui est finie et on rentre dans une autre partie de course où les risques de chute ou de crevaison sont moins importants. Quand on l'a passée, on souffle dans la tête."

Q: Quelle sera votre stratégie de course dimanche ?

R: "Comme on fait depuis le début des classiques, il faudra absolument rouler devant, surtout si les secteurs pavés sont gras comme ce matin car il y aura des chutes. Il faudra vraiment batailler pour rester devant, même si tout le monde voudra le faire. Après la course sera lancée et il faudra passer au travers de tous les pépins comme les chutes et les crevaisons."

Q: A quel type de course vous attendez-vous ?

R: "Comme les classiques précédentes à Milan(-Sanremo), Gand(-Wevelgem) et au Tour des Flandres, il faudra courir devant, courir placé. On arrive désormais à le faire sur les grandes échéances même si on manque un peu de force pour être plus nombreux dans le final. Il y a aussi la chance qui entre en jeu. L'idéal serait d'arriver en petit comité, une quinzaine de coureurs, pour la gagne au vélodrome de Roubaix. Ce qu'il faut c'est suivre. Je ne suis pas le genre de coureur qui va attaquer, surtout si l'équipe Quick-Step est bien représentée car j'aurai mes chances au sprint."

Q: Quel est le favori de la course selon vous ?

R: "Je ne pense pas qu'il y ait de vrai favori, c'est très ouvert. Il y a une grosse équipe, on la connaît tous (Quick-Step, ndlr), mais Peter Sagan n'est pas au-dessus du lot, Greg Van Avermaet non plus. Ce n'est pas comme les autres années. Chez Quick-Step ils peuvent tous gagner, mais il peut aussi y avoir des surprises. Paris-Roubaix est une course de plat où beaucoup de coureurs auront leur chance."

Q: Pourrait-on assister à une alliance pour contrer la supériorité de l'équipe Quick-Step ?

R: "C'est tellement chacun pour soi, tout le monde se met des bâtons dans les roues quand on n'est pas la même équipe. Je pense donc que ce n'est pas possible."

Propos recueillis en conférence de presse

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