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Belfius a décidé d'adapter le taux de base et la prime de fidélité en vigueur sur ses comptes d'épargne, en raison de "l'évolution des taux sur les marchés financiers", annonce la banque belge mercredi par voie de communiqué.
À partir du premier juillet, le taux du compte d'épargne "classique" passera à 0,9% (dont 0,45% de prime de fidélité), contre 0,5% actuellement. Le compte "Fidelity", quant à lui, offrira un taux de 1,25%, contre 0,8% actuellement.
Le gouvernement fédéral a récemment exhorté les banques à augmenter leurs taux sur les comptes d'épargne alors que la Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses taux et que l'inflation pèse sur le pouvoir d'achat des Belges.
Des banques en lignes telles que Santander, MeDirect ou encore NIBC avaient déjà annoncé des hausses de leurs taux d'intérêt.
Lors du passage à l'an neuf, l'augmentation des taux d'intérêt sur les livrets d'épargne avait été lancée dans l'ensemble du secteur bancaire après des années de taux minimum. Belfius, détenue à 100% par l'État belge, avait été la première grande banque à effectuer une première hausse des taux le 2 janvier.
La secrétaire d'Etat à la Protection des consommateurs, Alexia Bertrand, se dit satisfaite des hausses "significatives" annoncées par Belfius. Le "seuil psychologique de 1%" a été dépassé avec le compte Fidelity, ajoute-t-elle.
"Depuis plusieurs semaines, je demande au secteur bancaire d'augmenter les taux d'intérêt sur les livrets d'épargne. L'écart entre le rendement des livrets d'épargne et les taux d'intérêt croissants de la BCE est devenu trop important", a déclaré la secrétaire d'État. "Je suis heureuse qu'une première grande banque ait franchi le pas aujourd'hui, ce qui obligera la concurrence à réagir. Cette annonce démontre également qu'il n'est pas nécessaire de recourir immédiatement à des initiatives légales: la concurrence fait son travail et fait en sorte que notre épargne rapporte davantage."
Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem se félicite également de ces hausses. "C'est bien que la première grande banque prenne ses responsabilités. Maintenant, la concurrence doit faire son boulot", écrit-il sur Twitter. Le ministre indique suivre le dossier avec son collègue en charge de l'Économie Pierre-Yves Dermagne.
