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Les services diplomatiques belges en Iran ont rencontré mercredi dernier Olivier Vandecasteele, le travailleur humanitaire belge détenu depuis plusieurs mois, indique sa famille lundi. Il est apparu davantage "amaigri et les yeux cernés" après dix mois de détention à l'isolement complet.
Olivier Vandecasteele a été arrêté le 24 février dernier et est officiellement accusé d'espionnage par le régime après avoir travaillé plus de six ans en Iran pour des ONG internationales. Il a été condamné à 28 années de prison, mais cette condamnation n'a jamais été officiellement rendue publique, selon les Affaires étrangères.
Les services diplomatiques belges ont pu le rencontrer pendant 30 minutes mercredi dernier, en présence de quatre gardiens. Olivier Vandecasteele a expliqué avoir été forcé de participer à une "probable mise en scène" de son jugement. Sa famille s'inquiète alors que le travailleur humanitaire souffre de problèmes de santé. "De nouveaux problèmes aux oreilles sont apparus et l'unique séance de soins dentaires n'a pas réussi à traiter l'ensemble des problèmes", explique-t-elle.
"L'annonce faite par les autorités belges que le traité de transfèrement avait été provisoirement suspendu a provoqué chez Olivier un profond désespoir, aggravé par la naissance d'une sensation d'abandon total." La semaine dernière, la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib avait indiqué que, pour la Belgique, Olivier Vandecasteele est innocent et doit être libéré. Le sort du Belge semble lié à celui d'Assadollah Assadi, un agent iranien condamné en Belgique pour un projet d'attentat contre l'opposition iranienne planifié en France.
La Belgique avait négocié avec l'Iran un traité pour permettre l'échange de prisonniers entre les deux pays, mais la Cour constitutionnelle a suspendu ce traité le mois dernier.